L’épiscopat américain soutient le Pape François sur le nucléaire
Au terme du voyage apostolique du Pape François au Japon, où il a lancé de vibrants appels à Hiroshima et Nagasaki sur l’immoralité de la dissuasion et de la possession nucléaire, Mgr David Malloy, président de la commission pour la justice et la paix internationale de l’épiscopat, a pris la parole au nom de tous les évêques américains pour renforcer cette position.
«À Nagasaki et Hiroshima, le Saint-Père a témoigné avec force du grave danger que représentent les armes nucléaires pour la vie humaine et, à l'instar de ses prédécesseurs, il a invoqué un monde sans armes atomiques», a ainsi déclaré l’évêque de Rockford, dans l’État de l’Illinois.
Le désarmement nucléaire, un objectif politique
Pour l’épiscopat américain, «plus qu’un idéal moral», le désarmement nucléaire mondial doit donc être «un objectif politique». Le président de la Commission Justice et Paix Internationale appelle pour ce faire à une nouvelle prorogation du nouveau Traité START (le nom d'usage de traités de réduction des armes stratégiques) entre la Russie et les Etats-Unis qui, ensemble, détiennent encore 90% des armes nucléaires du monde. «Ce ne serait que prudence», plaide encore Mgr Malloy pour l’ensemble des évêques.
Ce traité START qui vise à la réduction des armes stratégiques, est entré en vigueur en 2011. Il limite déjà le nombre de missiles balistiques intercontinentaux déployés ou lancés depuis des sous-marins, de lanceurs ou de têtes nucléaires. L’accord couvre une période de dix ans et peut être prorogé de cinq ans, comme le réclame la conférence épiscopale américaine. L’actuel traité expire en tout cas en 2021. Pour l'instant, Washington n'a pas encore décidé de sa prorogation.
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