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Groupe de Honduriens à la frontière avec le Mexique, le 18 janvier 2020. Groupe de Honduriens à la frontière avec le Mexique, le 18 janvier 2020. 

Mexique : une nouvelle caravane de Honduriens à la frontière du Chiapas

La première caravane de migrants en 2020, partie mercredi de San Pedro Sula au Honduras, après avoir traversé le Guatemala, est arrivée devant le Rio Suchiate, à la frontière mexicaine.

«Notre communauté diocésaine de Tapachula s'est toujours distinguée par le fait d'être une Église fraternelle et solidaire qui, à partir de sa pauvreté, a pris soin de montrer le visage miséricordieux de Dieu, en sachant être hospitalière avec ses frères migrants. Notre visage et notre attitude sont ceux du Bon Samaritain, qui aide ceux qui dans leur vie ont été touchés par la violence de la vie et souffrent des douleurs du voyage, dans une tentative de rechercher de meilleures conditions de vie pour eux-mêmes et leurs familles.» C'est l'exhortation que Mgr Jaime Calderón, évêque de Tapachula, a adressée à ses fidèles lorsque la première caravane de migrants en 2020, partie mercredi de San Pedro Sula (Honduras), après avoir traversé le Guatemala, est arrivée devant le fleuve Suchiate, à la frontière mexicaine.

Tapachula, dans l'état du Chiapas, est en fait le diocèse frontalier du Mexique et pour cette raison, depuis des années, le plus exposé dans l'accueil des migrants. L’agence Sir rapporte que les autorités mexicaines ne semblent pas avoir l'intention de laisser passer la caravane, composée d'un millier de personnes environ, pour la plupart honduriennes, et d'un pourcentage considérable de femmes et d'enfants, toutes dans l'intention d'atteindre les États-Unis.

Mgr Calderón critique l'attitude des autorités

«Les déclarations du gouvernement fédéral et le silence du gouvernement des États nous montrent que la position officielle est, comme en d'autres occasions, ambiguë et hésitante, explique l’évêque de ce diocèse situé au sud du Mexique. Nous ne savons pas si les frères qui font partie de la caravane pourront passer la frontière, atteindre Tapachula ou même continuer au-delà de notre État du Chiapas, en traversant notre territoire diocésain. Face à cette incertitude, mais conscients de notre devoir chrétien de baptiser les enfants de Dieu, Père de tous sans différences ni distinctions, nous ressentons le devoir de montrer nos pensées avec simplicité, clarté et détermination par rapport aux frères qui viennent dans la caravane».

Dieu récompensera les efforts de ceux qui aident leurs frères et soeurs

«Nous garantirons toujours qu'en passant un séjour temporaire ou permanent sur notre territoire diocésain, nos frères migrants n'accumuleront plus de souffrances au-delà de celles de l'inconfort qui accompagne un voyage long, tortueux, chaotique, insécurisant et violent», assure l’évêque mexicain.

Par conséquent, «nous espérons que tous ceux qui font partie de cette famille diocésaine de Tapachula, chacun selon ses possibilités et ses responsabilités, feront en sorte que ces frères et sœurs migrants ne manquent pas d'un morceau de pain, qu'ils ne soient pas violés ou agressés lors de leur passage dans notre diocèse, qu'ils ne reçoivent pas de manifestations de rejet et de mépris et que, malgré ces circonstances défavorables, ils se sentent marcher comme des frères parmi les frères, non comme des étrangers, ni des aventuriers, ni des criminels, ni des exilés, ni méprisés. Dieu récompensera l'effort pour les voir, les entendre et les traiter tous comme des frères. Tout comme nous aimerions que nos compatriotes en situation irrégulière soient traités aux États-Unis», assure Mgr Calderón.

 (Agence Sir)

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19 janvier 2020, 18:10