Procès en appel du cardinal Barbarin: la décision rendue ce jeudi
Au terme du procès en appel du cardinal Barbarin, tenu les 28 et 29 novembre derniers, l’avocat général avait requis la relaxe. Ce deuxième procès avait fait suite à l’appel demandé par le primat des Gaules après sa condamnation en première instance à 6 mois de prison avec sursis, le 7 mars 2019, pour ne pas avoir dénoncé les abus sexuels commis par Bernard Preynat, alors prêtre du diocèse de Lyon, sur de jeunes scouts d’une troupe paroissiale. Ces faits se sont produits bien avant l’arrivée du cardinal Barbarin à Lyon, mais les victimes lui reprochent d’avoir maintenu le prêtre en poste en paroisse malgré un passé délictuel sur lequel il avait été alerté à plusieurs reprises.
La position du parquet, considérant qu’il n’y avait pas de base juridique pour une condamnation, s’était située en continuité avec la demande de classement sans suite exprimée par le procureur général le 1er août 2016. Elle ne préjuge toutefois pas de la décision finale du Tribunal: en janvier dernier, la demande de relaxe formulée par le procureur de la République n’avait pas empêché la condamnation du cardinal lors du jugement en première instance.
La Parole Libérée envisage un pourvoi en cassation
Par ailleurs, même en cas d’acquittement, la procédure judiciaire pourrait se poursuivre. En effet, François Devaux, président de l’association La Parole Libérée, s’est dit prêt à se pourvoir en cassation si la cour suivait les réquisitions de l’avocat général.
Concernant la gouvernance du diocèse, quoiqu’il arrive, l’avocat du cardinal Barbarin a annoncé que son client allait «quitter Lyon». Pour le moment, bien que le diocèse de Lyon soit sous la conduite de Mgr Michel Dubost en tant qu’administrateur apostolique, le cardinal Barbarin demeure, en titre, archevêque de Lyon et primat des Gaules.
Bernard Preynat, pour sa part, a fait l’objet d’un procès ecclésiastique et a été démis de l’état clérical au cours de l’été dernier. Son procès pénal s’est tenu du 14 au 17 janvier dernier. Le procureur de la République a requis une peine d’au moins huit ans de prison ferme pour de multiples agressions sexuelles commises sur des jeunes garçons âgés de 7 à 15 ans. Le verdict sera rendu le 16 mars.
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