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Le Capitole, siège du Congrès américain, à Washington D.C. Le Capitole, siège du Congrès américain, à Washington D.C. 

États-Unis: les évêques consternés par le rejet de projets de loi pro-vie au Sénat

Le 25 février dernier, le Sénat américain a rejeté deux projets de loi “pro-life”, visant à raccourcir le délai de l’avortement et à prolonger le statut juridique d’un enfant ayant survécu à un avortement. Une décision «effrayante» selon la Conférence épiscopale des évêques américains.

Anne-Quitterie Jozeau – Cité du Vatican

Le Sénat américain – à majorité républicaine - a refusé en début de semaine deux projets de lois pro-vie, celui sur la «protection des enfants à naître» contre la douleur (S. 3275) et celui sur la «protection des survivants d’avortement» nés vivants (S. 311).  

La première loi visait à interdire et rendre illégal un possible avortement après 20 semaines. À ce stade de la grossesse, l’enfant peut souffrir lors de l’avortement; il peut également survivre, après cette tentative d’interruption volontaire de grossesse.

Le deuxième projet de loi Born-Alive centré sur la «protection des survivants d’avortement» souhaitait faire prolonger et renforcer la protection juridique aux enfants nés vivants après une tentative d’interruption de grossesse. Ce projet de loi avait pour but d’interdire tout infanticide qui découlerait d’un avortement échoué, et de garantir les premiers soins à un enfant né à la suite d’un avortement qui a échoué, afin de préserver sa santé et sa vie. 

À ce jour, six autres pays dans le monde entier autorisent l’avortement après 20 semaines: le Canada, le Vietnam, Singapour, la Corée du Nord, la Chine et les Pays-Bas.

Réaction de la Conférence épiscopale

La Conférence épiscopale des États-Unis (USCCB) a vivement réagi, notamment Mgr Joseph F. Naumann, archevêque de Kansas City et président du comité des activités pro-life de l’USCCB. Il a déclaré dans une lettre ouverte relayée par le site de la conférence épiscopale américaine: «aujourd'hui, le Sénat des États-Unis n'a pas réussi à faire avancer deux réformes essentielles en matière de droits de l'homme que la plupart des Américains soutiennent fermement».

L’archevêque a poursuivi: «Il est consternant que même un seul sénateur, et encore moins plus de 40, ait voté en faveur de la poursuite du démembrement brutal de bébés presque adultes et ait voté contre la protection des enfants qui ont survécu à un avortement».  

«Notre nation est meilleure que cela, et la majorité des Américains qui soutiennent ces projets de loi doivent faire entendre leur voix», a conclu Mgr Naumann dans sa déclaration. 

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27 février 2020, 10:59