L’Église indienne apporte son soutien aux musulmans blessés
Anne-Quitterie Jozeau – Cité du Vatican
Depuis dimanche 23 février dernier, de nombreuses manifestations violentes ont lieu dans les périphéries de New Delhi. En cause, le projet de loi porté par le Premier ministre Narendra Modi visant à autoriser la nationalité indienne aux réfugiés non-musulmans du Pakistan, d’Afghanistan et du Bangladesh. Les Indiens musulmans voient là une manœuvre de plus pour les discriminer.
Dans une lettre adressée aux paroisses et institutions catholiques, l’archevêque de Dehli, Mgr Anil J. Couto, a expressément demandé qu’ «en ce moment d’épreuve, alors que des révoltes improvises tenaillent Delhi, nous nous mobilisions au travers de nos prières et de tout effort possible visant à porter secours aux personnes touchées en termes d’abri, de nourriture et de vêtements».
Les musulmans d’Inde, représentant 15 à 20% de la population totale, sont visés par des Indiens hindous armés de pistolets, sabres et pierres depuis plusieurs jours dans les quartiers du nord-est de la ville.
«Défendre la justice»
Pour l’avocate et religieuse de la Congrégation de la Présentation du Seigneur Anastasia Gill, il s’agit maintenant de porter secours à ces Indiens massacrés. Cette membre de la Commission pour les minorités à Dehli fait part des outrages dont sont victimes les musulmans d’Inde: magasins brulés, militaires autorisés à détruire des propriétés privées, interdiction de soins dans les hôpitaux…
«Notre rôle est de défendre la justice», a-t-elle souligné à l’agence Fides. Sœur Anastasia Gill a ensuite incité les catholiques à «être solidaires des musulmans et des autres communautés en adoptant des mesures visant à mettre un terme à la violence», c’est-à-dire apporter un secours aux blessés.
(Avec Fides)
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