Inde: l’Église s’oppose à une nouvelle loi sur l’avortement
Ce dimanche 2 février après l’Angélus, le Pape François a rappelé la nécessité et l’importance de «garder et protéger la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle». Le sujet est d’actualité en Inde puisque le 29 janvier dernier, le gouvernement a présenté un projet de réforme concernant la fin médicale de grossesse. Cet amendement contesté par l’Église, a transmis aux parlementaires qui devront l'examiner.
Manifestation nationale
«Sauvons la vie», tel est le message que comptent brandir les catholiques lors d’une manifestation organisée prochainement au niveau national par le Comité pro-life du Conseil des évêques du Kerala. Le comité qui défend la vie s’est offusqué de ce texte en cours d’examen. Selon ses membres, «nier le droit à naître salira la culture indienne qui considère la vie comme sacrée».
Ils ont le soutien du président de la Commission pour la famille du Kerala et évêque de Quillon. Mgr Paul Mulassery estime qu’«il n’y a aucune différence entre un enfant à naître et un nouveau-né». Il craint que le nombre d’avortement augmente encore alors que 6,4 millions d’arrêts médicaux de grossesse (Medicale Termination of Pregnancy) sont pratiqués chaque année en Inde, selon une enquête de la Ipas Developpement Foundation, une organisation chargée de prévention et de suivi de grossesses non désirées. Au moins la moitié de ces avortements seraient illégaux et réalisés aux moyens de médicaments improvisés et dans des conditions sanitaires précaires.
6,4 millions d'avortements chaque année
L’avortement en Inde a été légalisé en 1971. La "Medicale Termination of Pregnancy" autorise l’interruption médicale de la grossesse jusqu’à douze semaines en accordant un délai supplémentaire jusqu’à vingt semaines si deux médecins sont en accord avec cette décision. L’intention du gouvernement actuel est de d’autoriser l’avortement jusqu’à six mois de grossesse. Le ministre fédéral Prakash Javadekar qualifie cette réforme de «progressiste». Elle garantira, explique-t-il, «une irruption de grossesse sécurisée en respectant le droit des femmes sur leurs corps.»
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