Journée du malade: la charité comme réponse au défi de la solitude
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Je voudrais enserrer le monde, dans un réseau de charité» disait le bienheureux Frédéric Ozanam, fondateur de la Société Saint Vincent de Paul (SSVP) dans la première moitié du XIXe siècle. À partir du noyau initial, à Paris, s’est effectivement développé une vaste association qui rassemble aujourd’hui 800 000 bénévoles, répartis dans 150 pays. La spiritualité de saint Vincent de Paul, fondateur des lazaristes et patron des œuvres de charité, nourrit le charisme de la SSVP, qui se traduit en diverses actions: maraudes, aide alimentaire, vacances pour les plus démunis, visites à domicile, etc.
Prendre appui sur l’Évangile dans les difficultés
Beaucoup de bénévoles se rendent ainsi disponibles pour vivre une relation privilégiée avec les personnes touchées par l’isolement, un phénomène de plus en plus prégnant dans différentes couches de la société. En France, environ 240 000 visites à domicile sont ainsi réalisées chaque année par la SSVP, auxquelles s’ajoutent 129 000 visites en institutions, hôpitaux et maisons de retraite.
Dans le département de l’Hérault, la demande de visites est en constante augmentation, comme le constate Philippe Coulet, président de l’antenne locale de la SSVP. «On ne peut pas toujours faire face à la demande», explique-t-il, et la centaine de bénévoles mobilisés pour cette action doit souvent assurer plusieurs visites hebdomadaires.
Trouver des personnes prêtes à s’engager accentue ce défi, d’autant plus que ce bénévolat est «très exigeant». Mais c’est aussi une mission riche en aspects positifs, comme le détaille Philippe Coulet. Le président de l’antenne Hérault de la SSVP revient également sur l’aspect spirituel d’un engagement dans l’association. Il explique ainsi comment résonnent des expressions employées par le Pape François dans son message pour la Journée mondiale du malade 2020, le Saint-Père invitant à «guérison humaine intégrale» et encourageant les volontaires à refléter «l’image du bon Samaritain». «La prière et la lecture de l'Évangile nous portent dans nos actions de solidarité», affirme notamment Philippe Coulet, surtout quand l'engagement devient «difficile à vivre».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici