Méditation du 5ème dimanche du T.O: Qu’est-ce que Dieu attend de moi aujourd’hui ?
Chers frères et sœurs, la méditation des textes liturgiques de ce 5è dimanche du temps ordinaire (A) peut susciter en nous une question : qu’est-ce que Dieu attend de moi aujourd’hui ? Cette question pourrait nous aider à examiner en toute vérité, la situation actuelle de notre vie, afin de chercher à améliorer notre relation à Dieu, au prochain et au monde.
Dans la première lecture, le prophète Isaïe pointe du doigt la pratique religieuse de ses contemporains. En effet, chacun cherchait à plaire à Dieu afin d’obtenir toujours les grâces divines. Et les exercices spirituels auxquels ils s’adonnaient étaient le jeûne, la prière et les offrandes. Cependant, cette pratique religieuse par la suite devenait de plus en plus vide et donc dangereuse pour la foi. C’est alors qu’intervient le prophète pour dénoncer cette pratique « mécanique et stérile » de la foi.
Aujourd’hui, sommes-nous aussi différents des contemporains du prophète Isaïe ? Les versets qui précèdent le passage de ce dimanche nous interpellent : « votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poing sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix » (Is 58, 4). Devant cette mauvaise pratique religieuse, le prophète appelle à une religion du cœur et à une foi qui se manifeste à travers les bonnes œuvres ; car une foi sans les œuvres est une foi morte. Notre amour pour Dieu doit se manifester beaucoup plus dans les actes que dans les paroles. Alors, qu’est-ce que le Seigneur attend de moi aujourd’hui ? La réponse se trouve dans les paroles du prophète : « si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière du midi » (Is 58, 10). Aujourd’hui, devant notre désir de plaire à Dieu et d’être exaucé, les paroles du prophète nous interpellent. Quel est le joug que j’impose à mon prochain ? Quel est mon geste accusateur ? ma parole malfaisante ?
Ne l’oublions pas. Le Christ nous dit : Vous êtes le sel de la terre ; vous êtes la lumière du monde. Il ne dit pas vous devez être, mais vous êtes. En ce dimanche, le Christ nous appelle à une vie chrétienne plus intérieure. Le Christ nous rappelle notre vraie identité de disciple, c’est-à-dire des révélateurs de son amour, de sa paix, de sa joie, de sa beauté. Le Christ nous appelle à une vie qui soit le reflet de notre relation à Dieu.
Il ne s’agit donc pas simplement d’aller à la messe, de prier, de jeûner, de faire tant de sacrifices. Mais sans omettre tout cela, le Seigneur nous appelle à une vie chrétienne qui demande une expérience plus profonde de Dieu afin que notre obscurité devienne lumière du midi et que ceux qui nous voient puissent rendre gloire à notre Père qui est aux cieux.
Chers frères et sœurs, notre vie chrétienne est exigeante. Être sel de la terre et lumière du monde, c’est se battre finalement contre soi-même, jusqu’à l’offrande de soi. Être sel de la terre et lumière du monde, c’est se mettre au service de nos frères et sœurs pour qu’à travers nous, ils puissent découvrir Dieu, source de tout amour et de toute lumière.
En ce jour du Seigneur, prions les uns pour les autres, afin que la grâce nous soit donnée de dépasser nos faiblesses et nos peurs pour être toujours des révélateurs de l’Amour et la Lumière de Dieu.
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