Méditation du 7ème dimanche du T.O : "Comment réagir face à l’offense qui vient de notre prochain ? "
Frères et sœurs, les lectures d’aujourd’hui répondent à deux questions pratiques que nous nous posons souvent dans nos relations avec le prochain. Comment réagir face à l’offense qui vient de notre prochain ? Et comment nous comporter envers ceux que nous considérons comme étant nos ennemis ?
La loi de Moïse que Jésus relit sur la montagne, permettait de rendre à l’autre la proportion de l’offense qui nous a été infligée. C’est la loi du talion qui, avec le temps, a été mal interprétée comme une permission pour se venger. Et pourtant cette loi ne couvrait pas tout ce que Moïse avait dit par rapport au prochain. Pour preuve, ce passage du livre des Lévites que nous avons entendu dans la première lecture, et où Moïse dit : Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur. Tu ne te vengeras pas. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Et, dans son interprétation, Jésus va encore plus loin ; il conseille de ne pas riposter au méchant et de ne pas lui résister lorsqu’il nous frappe ou nous arrache un bien, mais de nous montrer plutôt généreux à son égard.
Qu’en est-il des ennemis ? La loi juive disposait aussi qu’il fallait aimer le prochain et haïr son ennemi. Pour Jésus, nous devons non seulement aimer nos ennemis mais aussi prier pour eux. C’est cela qui, aux yeux de Jésus, ferait la différence entre ses disciples et les païens ou les publicains. Souvenons-nous qu’il avait déjà demandé à ses disciples, et à nous aujourd’hui, d’avoir une justice qui dépasse celle des scribes et des pharisiens. Il s’agit d’imiter la bonté même du Père, qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. C’est cela chercher à être parfait comme notre Père céleste est parfait, et ainsi, mériter d’être vraiment les fils de notre Père qui est aux cieux.
Au fait, c’est Jésus lui-même qui est le Fils de Dieu par excellence. C’est lui qui, par son exemple, nous apprend comment nous comporter face à notre prochain et face à nos ennemis. En effet, lorsqu’il a subi l’offense, Jésus n’a pas riposté ni résisté au méchant. Au contraire, il a pardonné, comme il nous l’apprend dans le Notre Père. Il a aussi prié pour ses ennemis sur la croix avant de mourir. C’est en agissant comme lui que nous pouvons être vraiment les fils de notre Père céleste. Saint Paul dans la deuxième lecture nous rappelle aussi que nous sommes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en nous. C’est en définitive l’Esprit qui met en nous l’amour du prochain et celui des ennemis, qui est donc un impératif pour tout enfant de Dieu. Et comme Jésus nous le montre, il n’y a pas d’amour sans pardon tout comme il n’y a pas de pardon sans amour.
Demandons la force de l’Esprit pour nous inspirer l’amour et le pardon face à nos ennemis et à tous ceux qui nous offensent. Amen.
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