Italie: les précisions du gouvernement pour la Semaine Sainte
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Dans une semaine, les catholiques du monde entier entreront dans la Semaine Sainte, qui les conduira jusqu’à la solennité de Pâques, célébrée cette année sur un fond de pandémie qui a déjà poussé plusieurs conférences épiscopales à décider de la suspension des célébrations publiques. Ce sera aussi le cas au Vatican, où toutes les cérémonies seront célébrées à huis clos par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre.
Justificatif nécessaire
Dans le reste de l’Italie, les messes et autres rassemblements liturgiques sont prohibés aux fidèles depuis le début du mois de mars, mais la plupart des églises restent ouvertes, «sauf si l'autorité ecclésiastique en décide autrement». Une ouverture qui ne les empêche pas de demeurer quasi-désertes, car les fidèles sont jusqu’à présent très limités dans leurs déplacements.
Décrété le 9 mars dernier dans l’ensemble de la péninsule, le confinement n’autorise les Italiens à quitter leur domicile que s’ils sont munis d’un formulaire d’auto-certification, où les motifs proposés sont très restreints. La note publiée le 28 mars dernier par le Viminal – du nom du siège du ministère de l’Intérieur à Rome – vient préciser qu’il «est nécessaire que l'accès à l'église n'ait lieu que pendant les trajets déterminés par des besoins de travail avérés, ou pour une situation de nécessité et que l'église soit située le long du trajet, afin que, en cas de contrôle par la police, on puisse fournir l'auto-certification prescrite ou faire une déclaration quant à l'existence de ces raisons spécifiques».
Quelques services liturgiques autorisés
Concernant la Semaine Sainte, le ministère précise «que la présence des personnes doit être limitée aux célébrants, au diacre, au lecteur, à l'organiste, au chanteur et aux opérateurs de la diffusion». «Les participants aux célébrations, s'ils sont contrôlés par les forces de police, pourront montrer l'auto-certification dans laquelle ils auront déclaré dans la cause "exigences de travail prouvées"». Bien que le service liturgique ne soit pas directement assimilable à un travail, est-il expliqué, «cette justification est considérée comme valable et aucune sanction ne sera appliquée en cas de non-respect des dispositions de confinement du Covid-19».
Mariage religieux en comité très réduit
Enfin, la CEI avait demandé au Viminal des éclaircissements concernant la célébration des mariages, autorisés à la mairie, mais pas à l’église. Les mariages religieux «ne sont pas interdits en eux-mêmes», lui a-t-on répondu. Il suffit que le rite «se déroule en la seule présence du célébrant, des époux et des témoins», et que «les dispositions relatives aux distances entre les participants» soient respectées.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici