Le cardinal Sandri: soutenons la Terre Sainte dans ses nombreux défis
Gabriella Ceraso - Cité du Vatican
La Croix et la Résurrection, le mystère de la souffrance et de la rédemption, sont au cœur de la Semaine Sainte et du Triduum Pascal , et trouvent leur place physique en Terre Sainte. C'est ce que rappelle le cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales dans sa lettre rédigé à l'occasion de la collecte pour la Terre Sainte. Une initiative voulue par le Pape Paul VI le Vendredi Saint dans toutes les églises du monde. Elle est organisée par la Custodie franciscaine de Terre Sainte et vise à préserver et à revitaliser les lieux de la chrétienté sur la Terre de Jésus et dans tout le Moyen-Orient. La mission franciscaine est chargée du soutien et du développement de la minorité chrétienne, de la mise en valeur des zones archéologiques et des sanctuaires, de l'intervention en cas d'urgence ainsi que de la liturgie dans les lieux de culte, des œuvres apostoliques et de l'assistance aux pèlerins.
Les activités de la Custodie en Terre Sainte
Ces deux dernières années, la présence franciscaine en Terre Sainte s'est manifestée à travers la planification, la programmation et l'exécution de divers travaux qui ont touché la communauté locale mais aussi la Jordanie, le Liban, Rhodes et surtout la Syrie martyrisée, en aidant les familles, les écoles, les communautés et les groupes des plus nécessiteux. La collecte du Vendredi Saint y contribue également. La Lettre signée par le Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales réaffirme combien la communauté chrétienne de Terre Sainte a toujours été au cœur de l'Eglise universelle et donc des papes. Cette collecte est presque une «restitution» de ce que l'Eglise a reçu de Jérusalem, c'est-à-dire «le don de l'Evangile et du Salut en Jésus-Christ». Et c'est - écrit le cardinal - «la conscience du don reçu, qui nous motive encore à donner avec joie et générosité».
Les épreuves de l'Église au Moyen-Orient
Le cardinal Sandri rappelle ensuite les nombreuses et dures épreuves que, dans le passé comme dans le présent, l'Église de Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient, subit encore : «la tragédie de la réduction continue et progressive du nombre de fidèles locaux, peut entraîner le risque conséquent de voir disparaître les différentes traditions chrétiennes datant des premiers siècles» écrit-il. Des guerres longues et épuisantes, précise le cardinal, qui ont produit et continuent de produire des millions de réfugiés et conditionnent fortement l'avenir de générations entières, qui se voient privées des biens les plus élémentaires tels que le droit à une enfance sereine, à une éducation scolaire, à une jeunesse vouée à la recherche d'un emploi, à la formation d'une famille, à la découverte de sa vocation, à une vie d'adulte active et digne et à une vieillesse sereine.
Le travail de l'Église : éducation, soins de santé, pastorale
Dans ce contexte difficile, l'Église - souligne le cardinal Sandri - «continue à travailler pour la sauvegarde de la présence chrétienne et à donner la parole à ceux qui n'en ont pas». Il s'agit d'une activité pastorale, mais aussi essentiellement éducative, qui est réalisée à travers des écoles de qualité, "fondamentale pour la sauvegarde de l'identité chrétienne et pour la construction d'une coexistence fraternelle notamment avec les musulmans, selon les indications contenues dans la Déclaration d'Abu Dhabi". Et puis il y a la disponibilité que l'Église parvient à offrir en termes de "foyers pour les jeunes qui souhaitent former une nouvelle famille", et de possibilités de travail. Et là encore, l'Église parvient à fournir «une aide matérielle et concrète là où se présentent des formes de pauvreté endémique, ainsi que des besoins sanitaires et des urgences humanitaires liés aux flux de réfugiés et de travailleurs migrants étrangers».
Le cardinal met enfin l'accent sur le rôle que la collecte pour la Terre Sainte joue dans la préservation des sanctuaires parce que - explique le cardinal - «ils conservent la mémoire de la révélation divine, du mystère de l'Incarnation et de notre rédemption et dans ces lieux non seulement la communauté chrétienne locale trouve les fondements de sa propre identité mais beaucoup trouvent aussi un emploi en accueillant des millions de pèlerins.»
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