Les évêques de France débutent leur visite ad limina
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
Il s'agit d'une visite ad limina, «aux tombeaux des apôtres, et plus précisément 'au seuil' des Apôtres», précise sur le site internet de la CEF Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la conférence des évêques de France, pour annoncer ce déplacement des évêques de France à Rome. Cette visite leur permettra « de relancer leur zèle apostolique, à la fois en s’unissant à l’acte de foi des deux Apôtres et en rencontrant le successeur actuel de saint Pierre, directement et à travers les principales directions de la Curie», détaille le président de la CEF.
Manque de vocations, abus sexuels commis au sein de l'Église, crise du monde agricole ou mondialisation, etc. Les thèmes abordés lors de la visite ad limina des évêques français promettent d'être nombreux. L’Italie étant le principal foyer de l’épidémie de Covid-19 en Europe, le troisième pays le plus touché au monde, il est possible que le coronavirus s’invite également dans les discussions, explique Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, qui avait préparé cette visite mais a finalement annulé sa venue. Cette visite débute «dans un climat un peu particulier, on voit là les effets de la mondialisation et du village global, le monde entier est suspendu aux questions de coronavirus», nous avait-il précisé.
Comment s’organise la visite ad limina ?
La visite débute ce lundi et s’achèvera le 28 mars prochain. Les 110 évêques français qui y prendront part sont répartis en trois groupes, formés par critères géographiques. Chaque groupe passera une semaine à Rome. Le premier groupe est composé des évêques des provinces de Rouen, Rennes, Poitiers, Tours et Bordeaux. Viennent ensuite les prélats des provinces de Lille, Reims, Paris, Dijon, Besançon, des diocèses de Strasbourg et Metz, diocèse aux Armées et évêques orientaux. Les évêques des provinces de Clermont, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse et du diocèse de Monaco clôtureront cette visite.
Les évêques se rendront dans différents dicastères du Vatican et un évêque du groupe, désigné par ses pairs, présentera en dix minutes l’essentiel de ce qui est vécu en France concernant le domaine dont le dicastère en question est chargé.
Ce lundi, le premier groupe a rencontré le Saint-Père.
La rencontre ad limina se prépare donc de longs mois, voire des années, en amont. Les évêques ont transmis fin décembre à la nonciature un rapport très complet, dans lequel ils ont fait état de la situation de leur ministère épiscopal et de leur diocèse dans toutes ses composantes économique, sociale et culturelle, ainsi que de la vie de l’Église sur leur territoire. «Un temps pour la réflexion, qui permet également d’avoir un regard large sur le diocèse», explique l’archevêque de Tours.
Un temps spirituel
Au-delà de renforcer les liens des évêques de l’Hexagone avec le Saint-Siège, cette visite est également, et avant tout, un pèlerinage auprès des apôtres Pierre et Paul, et permet de «montrer notre disponibilité à faire vivre la mission en cohérence avec ce que le Saint-Père nous invite à vivre», détaille Mgr Jordy. Un moment pour chaque évêque de renforcer sa foi, son espérance, et sa charité.
Durant leur séjour à Rome, les évêques participeront à plusieurs célébrations dans les basiliques vaticanes de Saint-Jean-de-Latran, Saint-Pierre, Saint-Paul-hors-les-murs et Sainte-Marie-Majeure.
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