Méditation du 3ème dimanche de Carême: “Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant…”
Chers frères et sœurs,
Nous continuons courageusement notre marche vers Jérusalem, vers la Pâques de notre Seigneur Jésus Christ. Et en ce troisième dimanche de ce temps de Carême, la liturgie, particulièrement à travers la première lecture et l’Evangile, nous fait méditer sur le symbolisme de l’eau, qui étanche la soif ; et nous invite essentiellement à pourvoir faire ce passage important du sens matériel et naturel de l’eau et de la soif à leur sens spirituel et surnaturel, de la recherche de l’eau qui étanche la soif naturelle à Jésus Christ qui nous conduit au Père, objet du désir le plus profond de notre cœur (Ps 42, 3). En effet, la première lecture, tirée du livre de l’Exode (17,3-7), nous relate comment la dure épreuve de la traversée du désert a amené les fils d’Israël à récriminer contre Moïse, le Serviteur de Dieu, de les avoir fait sortir du pays de l’esclavage et à exiger de lui de l’eau à boire. Et grâce à l’intercession de Moïse, le Dieu de la vie transforma le rocher (d’Horeb) en source jaillissante d’eau qui désaltéra le peuple d’Israël. Voilà, en plus de la manne, une autre merveille que Dieu a accomplie pour le peuple d’Israël tout au long de sa traversée du désert. Ces exploits seront-ils assez pour que ce peuple se souvienne toujours de l’amour de ce Dieu libérateur ? Dans l’Evangile (Mt 4,5-42), à travers un dialogue plein de simplicité, d’authenticité et de vérité, Jésus veut conduire la femme Samaritaine à reconnaître la vraie soif qui habite le cœur de tout homme et donc son cœur et la véritable eau vive qui étanche cette soif. Il lui dit en substance que contrairement à l’eau du puits de Jacob qu’elle est venue puiser, comme d’ailleurs l’eau du rocher que le peuple d’Israël avait bu dans le désert, qui ne peut étancher pour toujours sa soif, l’eau que lui, Jésus, offre, désaltère pour toujours, et devient pour celui qui la reçoit « la source jaillissante pour la vie éternelle ». Mais la Samaritaine dont la foi reste encore obscure ne saisit pas encore le sens profond du message de Jésus, elle reste attachée à son sens matériel : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser ».
Chers frères et Sœurs, l’eau vive que Jésus promet à la femme Samaritaine, et par elle à toute personne qui croit en lui ne se puise pas dans le puits de Jacob, ni dans les sources les plus pures de nos rochers. Cette eau vive, nous dit saint Jean, c’est l’Esprit saint (Jean 7,37). C’est cet Esprit Saint qui nous rend capables de rencontrer Dieu dans le secret de notre cœur, de vivre courageusement notre pèlerinage terrestre pour qu’enfin nous puissions un jour partager son banquet céleste. Demandons au Seigneur de raviver en nous la grâce de cet Esprit, surtout en ce moment critique que nous traversons dû à l’épidémie de Coronavirus, pour que notre foi ne défaille pas.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici