Nigeria: mort d'une religieuse et d'étudiantes dans une explosion à Lagos
Paul Samasumo / Adélaïde Patrignani - Cité du Vatican
Alors que l'attention du monde entier se focalise à juste titre sur la pandémie de coronavirus, l'explosion meurtrière du 15 mars dernier à Lagos, au Nigeria, est passée inaperçue. Pourtant, le bilan matériel et humain est lourd: une grande partie du "Bethlehem Girls College" et des maisons environnantes sont désormais en ruines. Sœur Henrietta Alokha, responsable du collège, 17 étudiantes et membres du personnel sont mortes, et 25 autres ont été blessées. Plus de 200 personnes sont aujourd'hui déplacées, tandis que 50 maisons des environs ont été détruites. Certains étudiants et blessés des environs ont été soignés dans des hôpitaux voisins. On ne sait pas encore ce qui a provoqué la déflagration, mais la cause pourrait être une explosion de gaz près d'un complexe d'exposition international, la zone de gouvernement local "Amuwo Odofin", située dans l'État de Lagos.
Pour sauver la vie de ses étudiantes
Le Bethlehem College appartient à l'archidiocèse de Lagos; il est géré par la Congrégation des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus.Racontant à Vatican News le déroulement des faits, la supérieure générale des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus au Nigeria, Sœur Monica Omowunmi Rowland, a expliqué qu'avant le drame, les étudiantes du collège étaient rassemblées dans la chapelle de l'école pour la célébration eucharistique. Elles ont soudain remarqué une fumée blanche inhabituelle provenant du côté de la chapelle.
À ce moment-là, la directrice, Sœur Henrietta, a demandé aux élèves de se diriger vers la porte arrière de la chapelle. La religieuse a voulu protéger toutes les étudiants, en s'assurant qu'aucune ne prenait la fuite de manière précipitée. Toutes les jeunes filles ont pu être évacuées de la chapelle. Immédiatement après, une forte explosion a secoué toute la communauté et tout le collège des filles de Bethléem. Mais Sœur Henrietta est ensuite revenue sur ses pas, car elle ne trouvait pas deux jeunes filles. Elle est partie à leur recherche, bien qu'on lui ait dit de ne pas le faire. Mais elle a préféré tenter de sauver les deux jeunes filles, qui s'étaient échappées dans une autre direction et avaient rejoint leurs camarades. La religieuse a ensuite fait demi-tour, "mais elle a été frappée à la tête par l'effondrement du bâtiment et est morte sur le coup", a expliqué Sœur Rowland.
Une origine à clarifier
"En ce moment de deuil, nous exprimons nos condoléances aux familles de tous ceux qui ont perdu leur vie et leur maison. Nous prions pour le repos éternel de leurs âmes et le prompt rétablissement des blessés. La cause de cette explosion n'a pas vraiment été établie; cependant, certains pensent que c'est un camion qui a heurté des bouteilles de gaz, tandis que d'autres pensent qu'il s'agit d'une bombe. Quoi qu'il en soit, cela ne ramènera pas les morts à la vie, mais une chose est sûre: Sœur Henrietta Alokha et beaucoup d'autres sont morts dans cette tragique affaire. Qu'ils reposent en paix", a aussi déclaré la Supérieure générale de la branche nigérianne de la congrégation.
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