Au Brésil, des églises transformées en hôpitaux de campagne
Vatican News
Le coronavirus a déjà emporté la vie de plus de 300 personnes au Brésil, où le pic de la pandémie est attendu pour la fin du mois d'avril. Pour ralentir la propagation de la pandémie dans le géant de 209 millions d’habitants, plusieurs diocèses et archidiocèses ont informé les autorités locales de leur volonté de soutenir le système national de santé, en mettant à leur disposition leurs édifices et leur bras pour recevoir les malades.
Dans l’État de Sao Paulo dans le sud du pays, l’archidiocèse de Campinas met actuellement en place un véritable hôpital de campagne, en collaboration avec l’université pontificale locale et le centre hospitalier universitaire. À terme, la structure comprendra une tente de tri pour les cas suspects de Covid-19. «L'idée, explique le vicaire général local, Monseigneur José Eduardo Meschiatti, cité par l'agence Cath.ch, est également de promouvoir une formation adéquate pour les volontaires qui travailleront dans ces structures.» Le diocèse propose par ailleurs à la population une série de vidéos, d'audio et de textes contenant des informations sur la santé afin de préserver la santé physique et l'équilibre psychologique pendant la quarantaine. Ce matériel sera produit par les étudiants des cours universitaires de médecine et de psychologie.
La cathédrale du Christ Roi réquisitionnée
Plus au nord, dans le petit État d’Alagoas, l'archevêché de Maceió un signé un accord avec la mairie pour ouvrir deux foyers d’accueil pour les sans-abris, l'un pour les personnes âgées et l'autre pour les enfants, les adolescents et les adultes.
Les initiatives des diocèses et archidiocèses se multiplient, soutenues par la Conférence des évêques du Brésil. Son président, Mgr Walmor Oliveira de Azevedo, qui est aussi l'archevêque de Belo Horizonte, a proposé aux autorités de la région de transformer certaines églises en hôpitaux de campagne et en centres de soins pour les personnes âgées, malades et démunies. Une partie de la cathédrale de Belo Horizonte, dédiée au Christ Roi, bien qu'encore en construction, a également été réservée aux services de secours en cas de pandémie. Il en a été de même pour le centre sportif de l'université pontificale du Minas Gerais.
Dans un message publié sur le site de l'archidiocèse de Belo Horizonte, le président de la Conférence des évêques du Brésil a rappelé l'importance de la solidarité en cette période d'urgence sanitaire et a remercié tous ceux qui apportent leur contribution : «Je suis ému, par la générosité des gens, surtout de ceux qui ont peu. La force de la solidarité nous aidera à surmonter cette pandémie», a déclaré Mgr Walmor Oliveira de Azevedo .
Longtemps très critique des mesures de confinement visant à enrayer la propagation de l'épidémie de Covid-19, le chef de l'État, Jair Bolsonaro, semble désormais avoir changé de ton. Mardi 31 mars au soir, il a admis que ce qu'il qualifiait auparavant de «petite grippe» était «le plus grand défi» pour le Brésil. Pour la première fois depuis le début de la crise, le président n'a pas remis en cause ouvertement les mesures de confinement, même s'il avait redit qu'elles ne devaient pas nuire à l'économie.
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