Les évêques canadiens appellent à vaincre la peur du Coronavirus avec la foi
«Comment composer avec nos peurs? Comment nous consoler les uns les autres dans ce contexte ?» : ce sont les questions lancinantes que pose Mgr Richard Gagnon, archevêque de Winnipeg et président de la conférence épiscopale du Canada (CCCB) dans ce message qui porte sa signature.
Parlant des événements actuels liés à la propagation de la pandémie de Covid-19, le document évoque «un temps de désespoir et de souffrance» pour le monde. «Plusieurs craignent de perdre leur emploi à long terme et se demandent comment payer le loyer, nourrir les enfants et s'acquitter de leurs responsabilités avec des ressources financières réduites» ; les patients hospitalisés pour une longue durée redoutent pour leur part la solitude, les visites étant interdites ; les familles voient leur routine brutalement changée, tandis que les communautés chrétiennes se demandent comment elles pourront vivre le Triduum et la fête de Pâques de manière significative.
Annoncer la résurrection du Christ, en paroles et en actes
À ces légitimes interrogations, les évêques offrent une réponse claire : «il faut réagir en allant dans la joie, confiants que c'est le Christ ressuscité qui nous envoie, qui nous accompagne et qui nous rassure». «À l'heure de la distanciation sociale, de l'auto-isolement, de la quarantaine et de l'incertitude économique, poursuivent-ils, nous sommes contraints à trouver de nouvelles façons de proclamer la Bonne Nouvelle de la résurrection du Christ».
Comme il l’a fait pour les saintes femmes au matin de sa résurrection, Jésus nous rassure : «soyez sois crainte !», relève Mgr Gagnon. «Peuple croyant, notre peur s'estompe devant la joie de notre rencontre quotidienne avec le Christ dans l'Eucharistie, dans la communion spirituelle, dans l'Écriture, dans notre prière, dans les pratiques comme le chapelet, et dans notre amour et notre compassion au service les uns des autres».
Ces rencontres -même à travers les réseaux sociaux- «nourrissent le courage et la conviction de notre foi», peut-on encore lire. En ces heures graves et exigeantes, il nous incombe d’annoncer en paroles et en actes la mort et la résurrection du Christ.
De là, l’invitation de l’épiscopat canadien à «aborder ses peurs avec les yeux de la foi», afin de «travailler à une transformation spirituelle et sociale, authentique et durable en nous attaquant aux injustices qui nous entourent tout en discernant les signes des temps».
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