Parvis de l'église de la Vierge Marie à Bassorah, deuxième ville d'Irak. Parvis de l'église de la Vierge Marie à Bassorah, deuxième ville d'Irak.  

Une journée de communion spirituelle avec les chrétiens d’Orient

Ce dimanche 17 mai a lieu la Journée des chrétiens d’Orient. L’occasion de réaffirmer spirituellement et matériellement un soutien à des populations confrontées à encore plus de difficultés depuis la pandémie de Covid-19.

Chrétiens orientaux, syriaques, coptes, maronites, grec-melkites, gréco-catholiques roumains et ukrainiens, éthiopiens, érythréens, syro-malankares, syro-malabares, chaldéens, arméniens, et latins rassemblés dans la prière. C’est l’objectif de la journée de prière du dimanche 17 mai en France et en Orient pour tous les chrétiens orientaux.

Diverses initiatives sont proposées en cette journée de communion spirituelle, de découverte des origines du christianisme et de rencontre avec des chrétiens issus des différentes Églises catholiques. L’Œuvre d’Orient en répertorie de nombreuses ici, et propose cette prière: «Seigneur, en cette journée des chrétiens d’Orient, nous te prions pour la paix dans le monde. Donne à nos frères et sœurs d’Orient de garder l’espérance et de croire en un avenir possible sur leurs terres.»

Reconstruire la Syrie

Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, évoque à l’occasion de cette journée, la question notamment du retour des réfugiés en Syrie. «Pour que ces réfugiés rentrent, qu’ils aient au moins des maisons. Je rappelle que les habitations où étaient les populations sunnites ont été détruites par l’aviation russe et syrienne et que les conditions de liberté et de sécurité ne sont pas remplies pour un retour», alerte-t-il. 

 

«Comment peut-on envisager le retour de ces réfugiés si on n’apporte pas un certain soutien à la Syrie et notamment occidental? Ce soutien est bloqué tant qu’aucune réforme n’est engagée par le gouvernement syrien. C’est un cercle vicieux:  la Syrie a une économie par terre. Pour résoudre le problème des réfugiés, il faudrait rompre ce cercle vicieux et commencer à soutenir la reconstruction de la Syrie, ce qui pourrait alors entraîner des réformes politiques et un retour des réfugiés», poursuit-il.

L'Irak et l'Érythrée préoccupantes 

Mgr Gollnisch s’inquiète également du sort des chrétiens irakiens dans un pays économiquement exsangue: «Nous avons d’innombrables appels de nos correspondants chrétiens en Irak qui souhaitent aider la population à se nourrir, que ce soit la minorité chrétienne ou l’ensemble de la population. Dans les paroisses irakiennes, il y a des distributions alimentaires, des soupes populaires pour l’ensemble de la population chrétienne ou non».

L’Œuvre d’Orient attire également l’attention sur la situation en Erythrée, «l’un des pays les plus totalitaires de la planète, qui confisque les quelques écoles qui fonctionnent, (les écoles chrétiennes) et qui va bientôt confisquer l’ensemble des hôpitaux chrétiens, les seuls à fonctionner également».
La messe des chrétiens d’Orient annuelle, prévue avec l’archevêque de Paris, va d’ailleurs mettre l’accent sur cette dimension érythréenne.

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17 mai 2020, 17:07