Réouverture de la Basilique de la Nativité à Bethléem
L’annonce de cette réouverture s’est faite par un communiqué conjoint des chefs des trois confessions chrétiennes gardiennes de la Basilique, le père Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, Théophile III, Patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem et Nourhan Manougian, Patriarche arménien de Jérusalem.
Au regard du contexte sanitaire, cette ouverture est assortie d’un ensemble de règles à respecter : l’accès au Lieu saint ne sera permis qu’à 50 personnes à la fois, et celles-ci ne devront présenter aucun symptôme de fièvre ni d’infection. Les fidèles sont priés de porter un masque, de se tenir à une distance minimale de deux mètres et «d’éviter tout acte de dévotion pouvant se traduire par un contact physique- toucher et embrasser les pierres, les icônes, les vêtements et le personnel de la Basilique», précise le communiqué.
La fermeture de cette Basilique, l’une des plus anciennes au monde, avait été décidée le 5 mars dernier après la découverte d’un foyer d’infection dans la ville - un groupe de touristes grecs qui avait visité le Lieu saint. Les autorités palestiniennes avaient alors réagi avec célérité pour enrayer toute propagation dans la ville même et dans toute la Cisjordanie ; et de fait, peu de cas ont été recensés dans ces territoires.
Le bouclage de Bethléem, déjà habituellement isolée par le mur de séparation israélien, l’a évidemment vidée de ses pèlerins et touristes. Basilique fermée, Place de la Mangeoire et ruelles dédaliques de la vieille ville désertes, hôtels, échoppes, restaurants et magasins de souvenirs aux stores baissés : c’est toute une économie locale qui se retrouve à l’agonie. Dans un communiqué publié début mars, l’administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa invitait tous les fidèles chrétiens à la solidarité, disant prier pour tous ceux qui avaient perdu leur emploi, pour les «nombreuses familles qui – dans une situation déjà difficile et précaire – sont maintenant confrontées à des difficultés économiques et sociales encore plus grandes».
Avec la réouverture de la Basilique, cœur battant de la ville de naissance de Jésus, les Bethléémites reprennent espoir ; mais l’incertitude demeure totale sur la reprise des activités économiques liées au tourisme. Le retour des pèlerins sera nécessairement lent et progressif.
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