Covid-19: les territoires français d'Outremer inégalement touchés
Les détails de cette première phase de dé-confinement seront communiquées d’ici peu par les autorités, mais l’évêque de La Réunion, Mgr Gilbert Aubry a d’ores et déjà dévoilé les mesures qui devraient entrer en vigueur à partir du 11 mai prochain. A cette date, les églises et chapelles devraient rouvrir après avoir été désinfectées ; du gel hydroalcoolique sera mis à disposition à l’entrée. Les fidèles pourront s’y rendre uniquement pour la prière individuelle, car les rassemblements et messes publiques ne seront toujours pas autorisés.
Les services de secrétariat des paroisses reprendront également le travail, dans le respect des règles sanitaires et nécessiteront pour cela une organisation adéquate du personnel.
A partir du 2 juin débutera une nouvelle phase de 3 semaines, basée sur l'évolution de l'épidémie ; Mgr Aubry prévoit ainsi la possibilité de reprendre les messes avec présence d’une assemblée, le catéchisme, baptêmes, mariages, confessions, funérailles, toujours selon les conditions établies par le gouvernement. En revanche, les grands rassemblements sont suspendus jusqu'en septembre, tandis que les premières communions et confirmations prévues pour mai, juin et juillet devront, elles aussi, être reportées.
Situations disparates selon les territoires
Avec environ 400 cas recensés et aucun décès, l’ile de la Réunion- située dans l’Océan Indien-, fait partie des territoires où l’épidémie de Covid-19 reste encore contrôlable. Mais les efforts des agents de santé doivent également se concentrer sur une autre épidémie, celle de la dengue, courante à cette époque de l’année.
Les plus vives préoccupations concernent l’ile voisine de Mayotte où le pic de l’épidémie est prévue à la mi-mai ; sur cette ile touchée par une grande pauvreté, humaine et matérielle, l’on redoute une catastrophe sanitaire. En Guyane, territoire français d’Amérique du Sud, les cas recensés de Covid-19 sont au nombre de 130 ; de nombreuses ONG présentes sur place alertent surtout sur les risques d’une crise sociale consécutive à un confinement préjudiciable aux populations vulnérables.
L’épidémie sévit également dans les Antilles ; la Martinique compte le plus grand nombre de morts (14 pour 175 cas sur une population de 360 000 personnes) suivie de la Guadeloupe (environ 400 000 habitants, 49 cas et 11 décès). Dans ces départements français, les Églises locales n’ont à ce jour pas encore dévoilé les mesures préconisées pour la réouverture des lieux de culte.
Les territoires français du Pacifique -Polynésie, Nouvelle-Calédonie-, ont été préservées par l’épidémie. Avec respectivement 18 et 53 cas comptabilisés, ces îles ont déjà assoupli les règles de dé-confinement. Signalons également le seul territoire français habité non contaminé : Wallis-et-Futuna qui a opté pour un confinement externe en s'isolant complètement du reste du monde dès le 16 mars et n'a connu aucun cas de Covid-19 depuis ce jour.
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