L'Association chrétienne du Nigeria appelle à protéger les chefs religieux
Benedict Mayaki, SJ- Cité du Vatican
Le secrétaire général de l'Association chrétienne du Nigeria (CAN pour Christian Association of Nigeria) exhorte les Églises à être plus conscientes de la problématique sécuritaire et, en conséquence, à tout faire pour protéger leurs représentants. Cet appel intervient suite à l’enlèvement et à la libération de l'évêque protestant Joseph Masin, président du CAN pour l'État de Nasarawa.
Enlèvement puis libération
Joseph Masin a été enlevé dans la nuit du 27 mai par des hommes armés non identifiés qui ont attaqué sa résidence à Lafia, dans l'État de Nasarawa. Le CAN avait aussitôt appelé les autorités du pays à assurer libération de l'évêque «avant qu’il ne soit trop tard».
«Il est décourageant de voir comment les terroristes, les kidnappeurs et les opèrent dans le pays, tuant et mutilant des citoyens innocents», déplorait le secrétaire de cette importante association œcuménique, rappelant ce qui est arrivé au révérend Lawan Andimi, président du CAN pour l’État d’Adamawa, kidnappé et sauvagement assassiné le 20 janvier dernier par Boko Haram.
L'évêque Masin a finalement été libéré samedi dernier avant de retrouver sa famille dès le lendemain.
L'insécurité religieuse
Le kidnapping de l'évêque Masin est le dernier d'une série d'enlèvements religieux au Nigeria. Outre le révérend Andimi, en janvier dernier, quatre séminaristes catholiques ont été enlevés au grand séminaire du Bon Pasteur à Kakau, dans l'État de Kaduna. L'un d'eux, Michael Nnadi, a été assassiné, tandis que les trois autres ont été relâchés.
Dans son index mondial des persécutions 2020, l’ONG Portes ouvertes classe le Nigeria au 12e rang des pays les plus dangereux. Depuis 2005, quelque 6 000 chrétiens Nigérians ont perdu la vie en raison des violences religieuses qui minent certaines régions du pays.
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