Une veillée à la mémoire des migrants, pour donner la parole aux invisibles
Alessandro Guarasci - Cité du Vatican
Tant d'histoires de douleur, derrière lesquelles il y a des histoires de personnes. Ce mercredi 18 juin s’est tenue à la basilique Santa Maria in Trastevere à Rome, une veillée sur le thème "Mourir d'espérance", présidée par Mgr Stefano Russo, Secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, en mémoire de tous les migrants qui perdent la vie en mer au cours de leur voyage vers l'Europe. La célébration, en vue de la Journée mondiale des réfugiés, a été organisée par la Communauté de Sant'Egidio.
Des organisations catholiques et non catholiques unies dans la prière
De nombreuses organisations ont donné leur adhésion : Association Catholique des Travailleurs Italiens, Centre Astalli, Caritas Italiana, Fédération des Églises évangéliques en Italie, Fondation Migrantes, Agence Scalabrinienne de Coopération, Communauté Jean-XXIII. Dans l'église, il y avait de nombreux immigrants de différentes origines, y compris des membres de la famille et des amis de ceux qui ont perdu la vie en quittant leur pays. Mais aussi de nombreux Italiens, dans le plus grand respect des mesures de sécurité pour le coronavirus.
Une "armée" de personnes mortes en mer
Ce temps était dédié à la mémoire des 40 900 personnes qui sont mortes, depuis 1990, en Méditerranée ou sur les autres routes, par voie terrestre, de l'immigration vers l'Europe. Un décompte dramatique, qui s'est encore aggravé dans les premiers mois de 2020. En fait, malgré la situation d'urgence provoquée par Covid-19, 528 personnes - dont la moitié sont des femmes et des enfants - ont perdu la vie en essayant de rejoindre notre continent, en particulier depuis la Libye par la route de la Méditerranée centrale.
Il ne faut pas oublier non plus la situation dramatique des milliers de personnes qui se trouvent actuellement dans des centres de détention en Libye - pour lesquelles il est plus urgent que jamais d'ouvrir les canaux de couloirs et d'évacuation humanitaire - ou dans les camps de réfugiés de Lesbos, où le danger de la pandémie s'est ajouté aux conditions de vie inhumaines.
«Dans la prière, voici les noms de ceux qui sont morts en essayant de rejoindre l'Europe, a déclaré le Secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Stefano Russo. Chacun d'eux est précieux aux yeux de Dieu, et lui, qui n'oublie personne, nous aide, nous, nos communautés de foi, notre pays, l'espoir de ceux qui cherchent un lieu d'atterrissage pour le bien, pour la vie, pour la paix. Combien de prières s'élèvent des 50 millions de personnes déplacées qui peuplent les différents continents ?», a-t-il demandé.
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