Devenir prêtre en 2020: suivre le Christ pour consoler le peuple de Dieu
Cyprien Viet – Cité du Vatican
La période du 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre et Saint Paul, marque traditionnellement la période des ordinations sacerdotales. En France, 126 prêtres doivent être ordonnés cette année dans les diocèses, les instituts de vie consacrée et les congrégations religieuses, ce qui représente un nombre relativement stable par rapport aux années précédentes, mais avec de fortes disparités selon les régions et les communautés.
À l’image d’une grande partie de l’humanité, les nouveaux ordonnés de cette année ont vu leur rythme de vie bousculé par la pandémie de coronavirus et le confinement, et ils vont débuter leur sacerdoce dans un climat très particulier, l’Église devant trouver de nouveaux modes d’action et de communication pour répondre aux attentes des fidèles, parfois frappés par le deuil, le chômage, la maladie, et dont la quête de sens et de consolation est donc accentuée en ce temps de crise.
La pandémie de coronavirus, un temps pour se rapprocher du Christ
L’Église catholique a su traverser ce temps en proposant des nouveaux services qui ont élargi sa visibilité, notamment à travers les messes en ligne et une présence plus incisive auprès des personnes en situation de détresse, mais elle est aussi fragilisée par la baisse de ses revenus et d’une assise territoriale qui reste à redéfinir. La problématique était bien antérieure à la pandémie: le modèle paroissial traditionnel est difficile à faire vivre en raison du faible nombre d’agents pastoraux et des nouveaux modes de vie et de mobilité de la population.
L’abbé Charles-Thierry Ndjandjo, diacre en vue du sacerdoce pour le diocèse de Pontoise, sera ordonné prêtre en septembre prochain, avec quelques semaines de décalage sur la date prévue initialement, dans l’espérance de pouvoir vivre un réel rassemblement diocésain dans cette période. Il nous explique comment il a vécu ce temps comme une occasion de se rapprocher du Christ et d’approfondir la fraternité avec les personnes en souffrance de son diocèse.
«Le prêtre est un homme configuré au Christ», qui dit aux disciples dans les Évangiles, de «regarder le peuple qui leur est donné comme Lui-même a regardé son peuple, c'est-à-dire avec amour, avec tendresse, avec empathie», explique-t-il. La période vécue «nous a fortement plongé dans cette communion avec les plus faibles», et avec ceux qui pleurent de ne pas recevoir l'eucharistie. Dans son service de prêtre, il prêtera donc un soin particulier à rendre l'eucharistie accessible à ceux qui ont soif de cette consolation du Seigneur.
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