Père Dall'Oglio : 7 ans de silence entre douleur et espoir
Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican
«Continuez à rêver de la Syrie libre!» À ces mots prononcés par le père Paolo Dall'Oglio peu avant son enlèvement en 2013, s'ajoute un autre appel du cœur : faire éclater la vérité sur les nombreux cas d'enlèvement non encore résolus. Plus de 100 000 familles syriennes demandent que le mur du silence soit brisé. Ils recherchent leurs proches disparus pendant la guerre qui ensanglante la Syrie depuis plus de neuf ans. Leurs appels sont rejoints par celui de la famille du père Dall'Oglio, relancé hier, mercredi 29 juillet lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Fédération nationale de la presse italienne à Rome.
Parmi les intervenants, le préfet du Dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, a souligné qu’en tant que «catholique, prêtre, moine et chrétien», le père Dall'Oglio a enseigné à l'Est et à l'Ouest que «les hommes et les religions doivent dialoguer». «Celui qui a enlevé le père Paolo essaie de saper cette vérité et de nous faire rentrer dans une spirale de haine», a-t-il ajouté. L'histoire du père Dall'Oglio nous dit que «nous devons chercher la vérité», a précisé Paolo Ruffini, en remarquant que le Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine doit beaucoup à la pensée du jésuite italien porté disparu en Syrie.
Le témoignage du père Dall'Oglio est actuel et n'a rien perdu au fil des ans a remarqué pour sa part le père Federico Lombardi, président de la Fondation Ratzinger. Il a remarqué que l’engagement de son confrère de la Compagnie de Jésus reste un signe «d'une grande ouverture et d'une grande profondeur dans le dialogue entre le christianisme et l'islam», et a ouvert la voie du dialogue entre croyants de religions différentes.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici