Bangladesh : L'Église appelle à la paix dans les collines de Chittagong
Vatican News (avec agences)
Le mardi 7 juillet, - rapporte UCA News -, des personnes ont pénétré dans la maison d'un leader de la faction MN Larma du parti politique Parbatya Chattagram, Jana Sanghati Samiti (PCJSS), dans le district de Bandarban, et ont tué six personnes, en blessant trois gravement.
La violence et les meurtres ne sont malheureusement pas nouveaux dans cette région, qui comprend les districts boisés de Bandarban, Rangamati et Khagrachhari, dans le sud-est du Bangladesh, et qui abrite quelque 25 groupes ethniques indigènes, pour la plupart bouddhistes et même quelques chrétiens. Depuis 2017, quelque 70 personnes ont été tuées, principalement des dirigeants et des membres de partis politiques ethniques.
Accord de 1997 non-appliqué
Sanjeeb Drong, secrétaire du Bangladesh Indigenous Peoples Forum (BIPF), un groupe ethnique pour les droits des peuples indigènes, a déploré la violence et a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités pour la paix dans la région. «Tout meurtre est inacceptable et condamnable», a déclaré Sanjeeb Drong, un catholique de l'ethnie Garo, à UCA News. «L'État et le gouvernement doivent expliquer pourquoi ils ne peuvent pas garantir la sécurité des citoyens». Selon Sanjeeb Drong, la non-application de l'accord de paix de 1997 entre le gouvernement du Bangladesh et les populations indigènes des collines de Chittagong, les conflits territoriaux non résolus entre les indigènes et les colons bengalis et la politique du «diviser pour mieux régner» sont parmi les causes des troubles et de l'absence de paix.
«Vingt ans ont passé, mais l'accord de paix n'a pas été mis en œuvre correctement», a-t-il souligné, «ce qui crée une frustration parmi la population. D'autre part, les forces sont actives pour maintenir la rivalité sur les collines pour des intérêts particuliers. Il faut s'attaquer à ces causes pour mettre fin aux conflits et ramener la paix dans les collines».
L'Église s'implique
Le père Albert Soren, coordinateur de la Commission régionale justice et paix du CHT de l'archidiocèse de Chittagong, a condamné les meurtres et a appelé à la fin de la violence.
«La violence dans le CHT, a déclaré le père Soren à UCA News, répand la panique parmi les prêtres qui se rendent dans les villages sous la supervision de divers partis politiques, et notre peuple vit également dans la peur. Toute violence doit cesser et la paix doit être établie». Le prêtre a conclu en rappelant que l'archidiocèse, dirigé par Mgr Moses M. Costa, a engagé des sessions de dialogue avec différents groupes, y compris les partis politiques et l'administration, mais que celles-ci n'ont eu que peu de succès.
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