Le COE exprime sa solidarité avec le Liban
La crise sociale, économique et politique, ne cesse de s’aggraver au Liban, où les institutions et le gouvernement semblent paralysés face à l’effondrement du système financier. Et alors qu’une partie significative de la population souffre de la faim, la pandémie de coronavirus aggrave une situation qui était déjà critique l’hiver dernier.
C'est donc dans ce contexte que s'inscrit la déclaration du COE (Conseil œcuménique des Eglises) qui, réuni en vidéoconférence du 20 au 24 juillet, exprime «une grande préoccupation et une grande appréhension» pour le Pays du Cèdre. «Le Comité exécutif du COE est profondément alarmé par les crises croissantes qui ont frappé le Liban ces dernières semaines et ces derniers mois, par les nombreuses difficultés sociales, économiques et politiques qui en ont résulté et par les défis liés à la souveraineté du pays». En outre, la situation actuelle est «encore plus préjudiciable pour les groupes déjà vulnérables que sont les femmes, les enfants, les handicapés, les travailleurs migrants et les réfugiés».
Sauver le Liban et «son esprit de pluralisme et de convivialité»
Rappelant donc la capacité du Liban à maintenir «pendant des siècles» sa «diversité ethnique, culturelle et religieuse», avec «un esprit de pluralisme et de convivialité», le COE souligne que cette nation, au milieu d'une région comme le Moyen-Orient «déchirée par les guerres, les conflits et les occupations», est restée «un exemple d'espoir et de résistance». Mais cet exemple «est en danger». Le gouvernement de Beyrouth est donc appelé à ses responsabilités pour «maintenir et renforcer son rôle de garant du contrat social, de la stabilité et de la sécurité du pays, des droits publics et des droits de l'homme pour la population».
Par ailleurs, le Conseil œcuménique des Églises se dit proche du peuple libanais et l'encourage à «rester uni dans une solidarité commune afin de sortir de la crise actuelle et de ne pas tomber dans la division et le sectarisme». «Le peuple libanais à tous les niveaux - c'est-à-dire les hommes politiques, les chefs religieux, les civils, les jeunes -, a la responsabilité d'isoler le pays des forces politiques et sociales qui conduisent toute la région vers la division et la destruction», écrivent les membres de cette organisation basée à Genève et visitée par le Pape François en juin 2018.
En particulier, le COE souligne que «les chefs religieux de toutes les communautés» ont un «rôle particulièrement important à jouer pour guider le peuple, en ces temps difficiles, vers la sagesse, la justice, la réconciliation et l'unité». La déclaration se termine par un appel à l'exécutif libanais pour «mettre en œuvre d'urgence les réformes structurelles nécessaires pour assurer la stabilité, l'unité et la souveraineté du Liban».
Vatican News Service - IP
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