Les évêques d’Équateur vent debout contre la corruption
Dans leur lettre, les évêques d’Équateur font d’abord part de la proximité de l'épiscopat envers les victimes de la pandémie de coronavirus. L'Équateur, pays de 17,5 millions d'habitants, a dépassé à la mi-juin les 4 000 morts du coronavirus, pour 48 490 cas. Par ailleurs, 2 702 décès sont suspects, probablement liés à la maladie. C’est l’un des pays d’Amérique latine les plus touchés par la pandémie.
Une population abandonnée à son destin
La CEE estiment que les Équatoriens sont «abandonnés à leur destin», la corruption «porte atteinte directement aux pauvres sans miséricorde». Les évêques s'inquiètent également de l’état du système de santé du pays, «la santé est devenue un horrible commerce». Depuis l'apparition de la maladie, la ville Guayaquil dans le sud-ouest, capitale économique du pays, est le principal foyer de contagion. Au plus fort de la crise, en mars et avril, les morgues ont été débordées, les cadavres se sont accumulés dans les logements et le système hospitalier ployait sous l'afflux des malades.
La corruption est un crime qui «vole l’espérance à un peuple qui a besoin de travail de pain», continuent les prélats équatoriens. En outre, poursuit le texte, «la corruption constitue un péché grave et un désordre moral incompatible avec la foi chrétienne».
En conclusion, les évêques rappellent que «nous devons tous rendre compte à la fin de notre vie et les corrompus devront, eux aussi, comparaître devant Dieu. C'est justement pour ce motif que nous demandons une recherche exhaustive et approfondie afin de pouvoir restituer les sommes détournées à notre société. Un peuple qui a une dignité ne peut devenir complice de la corruption et de l'impunité».
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