Les évêques d’Inde appellent à une protection juridique pour les migrants internes
Accélérer et renforcer autant que possible, par une législation appropriée, la protection des travailleurs migrants internes, qui ont été parmi les premières et principales victimes de la Covid-19. C'est ce qu'exige avec force la Conférence des évêques indiens (CBCI), à travers les mots du père Jaison Vadassery, secrétaire de la Commission pour les migrants. Les évêques demandent en particulier la mise en œuvre effective d'une loi de 1979 consacrée précisément aux travailleurs migrants interétatiques, rappelant que nombre d'entre eux retournent aujourd'hui dans les zones urbaines après avoir été en quarantaine dans leurs villages d'origine.
La loi de 1979 garantit, en effet, le salaire minimum, la durée du travail et la santé du travailleur, selon des paramètres établis par le gouvernement, dans un souci de responsabilité et de transparence. «Nous avons été témoins de la souffrance des travailleurs migrants lors de l'exode massif qui a eu lieu dans le cadre du confinement, alors que le pays luttait contre la pandémie, explique le père Vadassery. La crise sanitaire a mis en évidence la nécessité immédiate de renforcer la protection de ces personnes, car leur exode est devenu une véritable crise humanitaire». De nombreux travailleurs migrants, en effet, ont dû marcher plusieurs centaines de kilomètres, le long des routes et des chemins de fer, pour atteindre leur village d'origine.
Une population particulièrement vulnérable
Les victimes d’accidents de transport sont nombreuses dans les rangs des travailleurs migrants: en mai, par exemple, dans le district d'Aurangabad, dans l'État du Maharashtra, au moins 16 migrants ont été tués lors du passage d'un train de marchandises, et 100 autres sont morts dans des accidents de la route dans tout le pays. La plupart des travailleurs migrants sont employés sur des chantiers de construction, dans des usines et des fours à briques, et dans des secteurs tels que le travail domestique, le textile, les transports et l'agriculture.
La plupart des travailleurs migrants viennent des États les moins développés de l'Inde, tels que le Bihar, le Chhattisgarh, le Jharkhand, l'Odisha, le Rajasthan et l'Uttar Pradesh. Privées de droits fondamentaux tels que le logement, l'aide alimentaire, les installations sanitaires, l'accès à l'éducation et aux services bancaires, ces personnes travaillent dans des conditions précaires, sans aucune sécurité sociale ni protection juridique.
(avec Ucanews)
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