La Comece exhorte l’UE à une approche éthique de l’intelligence artificielle
«Les institutions de l'Union européenne devraient adopter une approche de l'intelligence artificielle (IA) centrée sur l'homme, afin de promouvoir le bien commun et de servir la vie de tous les êtres humains, dans leurs dimensions tant personnelles que communautaires». Ainsi la Comece, la Commission des conférences épiscopales de l'Union européenne, entend contribuer dans une note, au «Livre blanc sur l'intelligence artificielle», rédigé et présenté par la Commission européenne le 16 juillet dernier.
«La Comece se félicite de l'intention générale du livre d'établir une approche européenne solide de l'IA, profondément ancrée dans la dignité humaine et la protection de la vie privée», poursuit la note des épiscopats européens. Dans le même temps, les évêques se disent perplexes «quant à la création éventuelle d'une nouvelle agence de l'UE consacrée à cette question, car les structures-clés actuelles de l'Union fournissent déjà un soutien suffisant pour relever les défis posés par l'IA et la robotique».
La participation des Églises à l’agence sur l’IA
Toutefois, si l'UE devait créer un tel organe, la Comece rappelle qu'elle «devrait assurer une participation maximale» de toutes les parties prenantes, «y compris les Églises, qui ont un statut spécifique en tant que partenaires des institutions européennes et devraient donc être explicitement mentionnées».
Mais ce qu'il faut avant tout, arguent les épiscopats européens, c’est «un discours sur l'éthique sociale pour accompagner la discussion politique sur la réglementation de l'IA».
L’appel de Rome pour une éthique de l’IA
En février dernier, la Comece avait participé au séminaire international «Le "bon" algorithme ? Intelligence artificielle, éthique, droit, santé», qui se tenait au Vatican à l'occasion de la 26e Assemblée générale de l'Académie pontificale pour la vie. À cette occasion, le document "Appel de Rome pour une éthique de l'intelligence artificielle" avait été signé, soutenant la promotion d'un sens des responsabilités parmi les organisations, gouvernements et institutions afin de garantir que l'innovation numérique et le progrès technologique soient «au service du génie et de la créativité humaine».
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