40 jours de prière débutent au Nigeria
«Les évêques essaient de préserver la paix…c’est pour cela qu’ils ont demandé presque quarante jours de prière, jusqu’au dernier jour de septembre, pour demander au Seigneur qu’il puisse nous accorder la paix», détaille le Père Patrick Alumuku, directeur de la communication de l’archidiocèse d’Abuja, la capitale nigériane. Pendant ces journées, les fidèles sont invités à réciter chaque jour à midi, après la prière de l'Angélus, un Notre Père, trois Ave Maria et un Gloire au Père. «La souffrance est très grande», explique le Père Alumuku, «beaucoup de personnes se font tuer, surtout dans les communautés chrétiennes et jour après jour, semaine après semaine, rien n’est fait.»
Depuis 2009, le Nigeria baigne dans l’insécurité et les violences liées aux groupes djihadistes qui pullulent dans le pays, comme Boko Haram. En 2016, un nouveau groupe dangereux a fait son apparition et renforcé la spirale de violence : l’Iswap, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, une scission de Boko Haram, affiliée à l’organisation de l’Éat Islamique.
Plus de deux millions de personnes déracinées
Dernièrement, ce groupe a pris en otage une ville entière pendant plusieurs jours, celle de Kukawa dans l'État de Borno, vers la frontière tchadienne. Les jihadistes ont été chassé le mardi 18 août par l’armée nigériane, trois soldats ont été tués durant cette opération. Les habitants de Kukawa venaient tout juste de regagner leur foyer après avoir vécu pendant deux ans dans un camp de déplacés, en raison des violences qui ravagent la région du lac Tchad. Les violences ont déjà contraint à fuir plus de deux millions de civils depuis une dizaine d’année.
Dans son message après la prière de l’Angélus, dimanche 16 août, François faisait part de son soutien à la population nigériane : «Aujourd'hui, je voudrais prier en particulier pour les habitants de la région nord du Nigeria, victimes de la violence et des attaques terroristes».
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