Paris consacrée aux Cœurs de Jésus et Marie ce 15 août
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Depuis la colline de Montmartre, cette démarche spirituelle apportera un souffle d’espérance bienvenu aux fidèles parisiens, dans un contexte de crise sanitaire à l’évolution incertaine.
Samedi à 11h00, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, célèbrera la messe solennelle de l’Assomption dans la Basilique du Sacré-Cœur et prononcera une prière spéciale de consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, en priant aussi pour la France.
Un humble signe de fidélité
L’étape parisienne constitue en quelque sorte le sommet d’un pèlerinage populaire inédit baptisé “M de Marie”, au cours duquel divers sanctuaires mariaux français – dessinant un “M” sur la carte de l’Hexagone – sont visités par les pèlerins, répartis en deux groupes différents autour de 2 calèches attelées à des chevaux tirant 2 statues de Notre-Dame de France.
Les deux attelages ont commencé leur périple le 1er juin dernier, en la fête de Marie Mère de l’Église, en étant bénis respectivement à la grotte de Lourdes et au sanctuaire de La Salette. Ils se sont ensuite élancés pour trois mois et demi de pèlerinage, sur deux routes symétriques. En tout, 104 jours de pèlerinage figurent au programme, sur plus de 2 000 km, soit une quinzaine de kilomètres par jour. Outre Paris et les deux sanctuaires cités, celui de Pellevoisin et de Pontmain font aussi partie du parcours.
La date du départ du pèlerinage, repoussée d’un mois à cause du confinement, correspondait par ailleurs au 40e anniversaire du fameux appel du Pape Jean-Paul II: «France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?» (1er juin 1980). Ce pèlerinage est «une humble réponse», lit-on dans le communiqué officiel.
Née de l’idée d’un couple de Saône-et-Loire, l’initiative a trouvé un large soutien auprès des fidèles français comme de l’épiscopat. «Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose, explique Monique, 62 ans, œnologue et vigneronne, l’une des initiatrices. On a perdu le nord dans notre France déchristianisée: dans la tranche 30-40 ans, il y a une ignorance totale, avec un désespoir palpable. On fait n’importe quoi, on vote des lois contre la vie, on détruit la nature. Que faire ? Ce n’est pas par la politique qu’on y arrivera. Il nous faut appeler l’aide de Dieu ! Il nous faut Marie ! Cette population en quête d’espérance doit croiser son regard».
Paris, une étape dense
L’étape parisienne a commencé le 12 août, avec une première halte en la basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours, où la Vierge a été accueillie en présence des Chaldéens, des Coptes et d’autres rites orientaux de France. Ce 13 août, le cortège doit rejoindre la chapelle de la Médaille Miraculeuse avant une nuit de prière à la chapelle Saint-Vincent de Paul des Lazaristes. Demain, en la vigile de la solennité de l’Assomption, une grande procession partira de la chapelle de la Rue du Bac à 16h30, conduite Mgr Michel Aupetit, pour rejoindre le parvis de Notre-Dame de Paris.
Dans la nuit du 14 au 15 août, une prière continue pour la France aura lieu en la Basilique Notre-Dame des Victoires, avec “la nuit des 1000 Ave”. Puis samedi matin, la Vierge pèlerine sera portée à dos d'homme depuis le pied des marches de la Butte Montmartre jusqu'au sommet, en procession à travers une haie d'honneur de 70 bannières représentant les saints et saintes de France et du monde, avant la messe en la basilique du Sacré-Cœur. En début d’après-midi, la Vierge ira ensuite parcourir en procession les rues de la Butte Montmartre. Une nuit de prière en la basilique du Sacré-Cœur prolongera cette journée déjà riche.
Il y a 382 ans, la consécration du Royaume de France à Marie
Le lendemain de l’Assomption et jusqu’au 20 août, l’attelage quittera la capitale et se rendra en diverses églises de région parisienne, avant de continuer de tracer sur les routes françaises son vivifiant sillage de foi, de confiance et de piété mariale. Les deux calèches se rejoindront à Pellevoisin (Indre) le 12 septembre prochain: ainsi s’achèveront ces 3 mois d’une marche accomplie sous le regard aimant de Notre-Dame, proclamée patronne principale de la France par Pie XI en 1922, sous le vocable de l’Assomption.
Dans la première bulle de son pontificat, le Souverain Pontife confirmait ainsi de son autorité apostolique l’acte solennel de consécration de la France à Marie, prononcé le 10 février 1638 par le roi Louis XIII en son château de Saint-Germain-en-Laye, connu comme le «vœu de Louis XIII».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici