A Cùcuta en Colombie, la situation des réfugiés se détériore
La pandémie de nouveau coronavirus a fait empirer la situation des réfugiés vénézuéliens se trouvant en Colombie. Des milliers d’entre eux se sont vus contraints de retourner dans leur pays d'origine et obligés d'attendre à la frontière, dans des abris de fortune, sans nourriture et sans abri.
Face à ce drame, Monseigneur Victor Manuel Ochoa Cadavid, l'évêque du diocèse de Cúcuta situé en Colombie, non loin de la frontière avec le Venezuela, a demandé à tous les habitants de cette zone d'adresser une prière au Tout-Puissant, pour qu'il garde et protège ces familles et qu'Il éclaire les dirigeants afin que ces derniers trouvent une réponse adéquate aux besoins des migrants vénézuéliens.
«Malgré la situation économique difficile que nous connaissons aujourd'hui, même dans notre diocèse, nous ne cesserons pas d'exercer la charité envers nos frères et sœurs migrants», a déclaré l'évêque, «parce que l'amour du Christ nous pousse». En début de semaine, grâce à l'aide financière du Saint-Siège, deux tonnes et demie de nourriture ont été livrées sur place.
Point d'arrivée des réfugiés vénézuéliens
Dans la ville de Cùcuta, cela fait maintenant quatre ans que le diocèse offre une aide aux migrants vénézuéliens. À moins de cent mètres de la frontière, avant d’être frappée par la pandémie, l’Église distribuait du café, du pain et de la nourriture à l’heure du déjeuner. Le diocèse tenait aussi à fournir un soutien spirituel aux réfugiés. Dans la paroisse de San Pedro de la Parada, la messe était célébrée, se déroulaient également des réunions d’évangélisation, ainsi qu’un accompagnement personnel pour des migrants qui le désiraient.
Avant la propagation du coronavirus, ils étaient des milliers de Vénézuéliens à arriver quotidiennement à Cúcuta, fuyant l’hyperinflation et les pénuries de denrées et de soins, devenues légion dans leur pays. Ces personnes arrivaient en situation de grande précarité. Certains avaient dans leurs mains des valises pleines de billets représentant toutes leurs économies, mais cet argent une fois converti en pesos faisait peau de chagrin. Ces réfugiés, parmi lesquels des Colombiens qui choisissent de revenir au pays, étaient près de 70 000 à traverser quotidiennement la frontière à Cùcuta en 2018.
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