En Indonésie, l’engagement des missionnaires camilliens face à la pandémie
Djakarta, Surabaya, Bali, Medan: les principales villes indonésiennes sortent progressivement des mesures de confinement depuis le mois de juillet. Le gouvernement souhaite éviter un effondrement de l’économie du 4e pays le plus peuplé au monde (270 millions d’habitants), où la pauvreté a déjà progressé ces derniers mois pour des milliers de familles.
Même dans les territoires plus reculés, les conséquences de la pandémie sont palpables. «L'île de Flores est l'une des 17 000 îles de l'archipel indonésien et compte 1,9 millions d'habitants. Heureusement, elle n'a enregistré qu'une centaine de cas avérés et jusqu'ici aucun mort», explique à l'Agence Fides le père Luigi Galvani, missionnaire camillien et fondateur de la mission de son ordre religieux à Flores, il y a plus de 10 ans. «Les mesures de prévention imposées par les autorités locales depuis le début ont été très importantes, comme la fermeture des écoles, des églises, des mosquées, des hôtels et des lieux de réunions, ajoute le missionnaire. Malheureusement, de nombreux travailleurs, surtout ceux ayant un caractère temporaire, ont perdu leur emploi sur l'île, aggravant ainsi leur situation de pauvreté familiale préexistante».
Efforts et gratitude
Des aides ont donc été mises en place par les religieux. «Les missionnaires Camilliens ne sont pas demeurés insensibles et ont organisé un programme d'assistance alimentaire concret qui a concerné quelques 700 familles réparties dans les différents villages, y compris les plus éloignés de l'île, explique le père Galvani. Ceci en particulier grâce à une aide spéciale provenant de la “Camillian Task Force” de Rome. Parmi les bénéficiaires se trouvent, outre les 100 familles avec des cas suspects d'infection, une cinquantaine de malades mentaux pour lesquels les missionnaires avaient construit des maisons spéciales au cours de l'année, un groupe de malades du SIDA et des centaines de familles nécessiteuses des différents villages».
Le père Galvani souligne aussi que, dans ce pays à majorité musulmane, «les témoignages de gratitude de la population ont été émouvants, et cela a redonné un nouvel enthousiasme aux missionnaires. Mais cela surtout a montré, une fois encore, que l'Église est toujours présente en terme de solidarité là où se trouvent les situations de pauvreté et de maladie les plus urgentes».
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