Méditation du 20ème dimanche ordinaire : « Dieu aime tous les peuples… »
Chers frères et sœurs dans le Christ,
Nous célébrons aujourd’hui le vingtième dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique A. Les lectures qui sont proposées à notre méditation nous rappellent fondamentalement que Dieu aime tous les peuples, et que seul la foi permet d’accueillir effectivement son amour. Dans la première lecture tirée du livre d’Isaïe (56,1-7), par la bouche du prophète, Dieu invite les étrangers, les païens, à bénéficier, eux aussi, de ses grâces. Il déclare que sa maison s’appellera maison de prière pour tous les peuples ; il n’y aura plus des privilégiés et des exclus. Tous, juifs et non-juifs sont invités au salut, à condition de mener une vie qui s’éloigne du mal et de l’injustice, de s’attacher au Seigneur et d’accomplir sa volonté. Dans l’évangile (Mt 15,21-28), c’est Jésus qui nous manifeste cette promesse de l’ouverture du salut de Dieu à tous les peuples. Une femme païenne s’approche courageusement de Jésus et sollicite avec persévérance la délivrance pour sa fille tourmentée par un démon. Mais Jésus lui répond par le silence. Agacés par l’insistance de cette femme ou bien pris de compassion pour elle, les apôtres invitent Jésus à lui donner satisfaction, à exaucer sa demande. Mais Jésus semble être toujours dans la logique du refus. « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël…il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens », dit-il à la femme cananéenne. Cependant, même cette image (de petits chiens) utilisée par Jésus, une image apparemment choquante, propre à la manière juive de parler des païens, ne peut bouleverser la femme au point de renoncer à sa demande. Bien au contraire. « C’est vrai Seigneur, dit-elle, mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Mais au fait, pourquoi cette femme ne perd pas son courage malgré les attitudes apparentes du refus que Jésus lui manifeste ? C’est parce qu’elle croyait, au-delà de toutes ses attitudes, que Jésus finira par exaucer sa demande. Et c’est cela sa foi que justement Jésus reconnaît et loue en lui disant : « femme ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ».
Appelés à témoigner par nos paroles et plus encore par nos actes
Chers frères et sœurs, les textes de la liturgie d’aujourd’hui peuvent nous enseigner deux choses que nous pouvons demander comme grâces au Seigneur. La première, c’est l’amour universel. Dans notre monde de plus en plus marqué par diverses formes de discriminations (raciale, sociale, religieuse, politique…) nous, chrétiens, sommes appelés à témoigner par nos paroles et plus encore par nos actes de l’amour universel de Dieu dont nous sommes bénéficiaires. La deuxième, c’est la valeur de la foi et de la persévérance dans la prière. Même lorsque nous faisons l’expérience du silence de Dieu dans notre vie, quand nous avons comme l’impression que Dieu ne répond pas à nos demandes, à l’exemple de la femme cananéenne, ne cessons jamais de crier : « Seigneur, viens à mon aide ». Amen !
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