Méditation du 22ième dimanche du Temps Ordinaire : «Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ?»
Chers frères et sœurs, les lectures de ce 22e dimanche du temps ordinaire nous mettent devant certaines réalités difficiles de la vie où nous sommes partagés entre l’appel de Dieu et les appels du monde. Et cela se passe non seulement dans notre relation avec les autres, mais surtout à l’intérieur de nous-mêmes. Nous avons là un choix difficile à faire.
La première lecture nous présente la situation du prophète Jérémie qui avait la lourde mission d’appeler le roi et le peuple d’Israël à la conversion. Confronté aux insultes et à la moquerie des gens, le prophète Jérémie est écartelé entre l’appel de Dieu qui le pousse à parler ; et les appels du monde qui le contraignent à se taire. Quelle voix suivre ? Jérémie est tenté d’abandonner sa mission ; mais il ne peut se taire car la Parole de Dieu est comme un feu brûlant dans son cœur.
La situation de Jérémie peut être aussi la nôtre. Nous sommes parfois partagés face à des voix contraires qui résonnent dans notre cœur. Nous sommes partagés entre le bien à faire et le mal à éviter ; nous sommes écartelés entre nos désirs et les engagements de notre vie chrétienne, religieuse ou professionnelle. Quelle attitude avoir en face des choses communément admises dans notre monde d’aujourd’hui et ce que la Parole de Dieu nous recommande ? Face aux contre-valeurs de notre société actuelle, la Parole de Dieu est-elle encore brûlante en nous ? L’expérience de Jérémie nous interpelle aujourd’hui sur notre attachement à la Parole de Dieu. Sommes-nous prêts, comme Jérémie, à tout subir à cause de notre foi et de nos convictions religieuses ?
Dans la deuxième lecture de ce dimanche, saint Paul nous invite à tout faire pour plaire à Dieu, car c’est la juste manière de Lui rendre un culte. Saint Paul nous exhorte à ne pas prendre pour modèle le monde présent. Il nous invite à discerner à tout instant quelle est la volonté de Dieu, c’est-à-dire, ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait (Rm 12, 2). Ce sacrifice vivant auquel nous appelle saint Paul, s’est réalisé en Jésus. Mais face à la volonté de Dieu que Jésus est venu accomplir à travers sa passion, sa mort et sa résurrection, il se pose un dilemme que Jésus tente de surmonter : faut-il écouter la voix du Père ou la voix de Pierre ? Comme Jérémie, Jésus est animé d’une telle ferveur pour sa mission qu’il rejette l’appel de Pierre qui est plutôt motivé par la manière de concevoir le Messie à son époque : un Messie puissant et triomphant qui mettrait fin à la colonisation romaine.
En ce jour du Seigneur, nous sommes appelés à laisser non pas l’esprit du monde, mais l’Esprit de Dieu transformer complètement notre manière de voir, de penser et d’agir. Face aux voix qui résonnent dans nos cœurs, nous devons être capables de sacrifice, c’est-à-dire suivre la voix de Dieu et non celle des hommes. Car Jésus nous le dit : « si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera » (Mt 16, 24).
En ce dimanche, prions afin que face aux tentations de nos vies, nous puissions être capables discerner et de choisir toujours ce qui nous rapproche plus de Dieu.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici