Assemblée plénière du CCEE: l'Europe peut sortir convertie de la crise
Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican
35 présidents de conférences épiscopales nationales se sont connectés par vidéoconférence pour participer aux travaux de cette assemblée plénière qui s’est déroulée autour du thème “L'Église en Europe après la pandémie. Perspectives pour la Création et pour la communauté”. Parmi les questions abordées, la pandémie et ses répercussions multiples, sur le plan sanitaire, mais aussi religieux, pastoral et écologique. Mais aussi une réflexion sur les conséquences religieuses, pastorales et écologiques.
En Europe, des signes encourageants de solidarité
Interrogé par Vatican News, le cardinal Angelo Bagnasco, président du CCEE, se réfère au message final de l’assemblée plénière, qui rappelle que le phare de l’Europe est l’espérance: un «message de confiance qui n'est pas générique» car «l'espérance, c'est le Christ». Se référant à la crise sanitaire, le cardinal Bagnasco souligne que tous les pays d'Europe ont vécu des scénarios similaires: «partout il y a eu un jeûne eucharistique, l'impossibilité de participer directement à l'Eucharistie». Le prélat italien note aussi que la solidarité «a été la réponse la plus large possible», capable de créer «un réseau de charité (…) vraiment admirable».
«Nous croyons et espérons fermement qu'il y aura un chemin plus unifié et plus cohérent», déclare toutefois le cardinal Bagnasco quant à la réponse apporté à cette crise en Europe. «Ce n'est pas un espoir infondé», explique-t-il, surtout si l’on s’appuie sur l’Évangile et sur le «réseau de solidarité populaire» déjà existant, qui est «une grande ressource, une grande grâce, une grande promesse de chemin unifié». L'Union européenne donne «des signes positifs d'une certaine conversion, dans le sens d'une plus grande solidarité et attention envers tous les pays, en particulier ceux qui sont en plus grande difficulté», poursuit le président de la CCEE. «Après une première prise en compte lente de l'UE, il y a eu une autre accélération, un changement». «L'Europe peut sortir convertie» de la crise actuelle, conclut le cardinal Bagnasco.
Le message final des évêques
Par ailleurs, dans leur message final, les évêques membres du CCEE rappellent deux principes spirituels sur lesquels doit reposer la réponse à la crise actuelle. D’abord «une confiance retrouvée. Sans cette façon d'être, il n'est pas possible de se tourner vers l’avenir. La raison de notre confiance en tant que croyants est le Christ qui a revêtu la condition humaine et, par sa mort, a sauvé notre vie. Chaque jour, le Christ est présent au milieu de nous dans l'Eucharistie, source de confiance et de souci apostolique et missionnaire qui nous invite à sortir, à aller vers tous», peut-on lire. L'autre attitude est celle d’une solidarité renouvelée entre les personnes, les peuples et les nations.
L'expérience des mois précédents a montré que tout être humain a besoin des autres, que personne n'est autosuffisant. Les évêques expriment donc leur gratitude aux médecins, aux travailleurs de la santé, aux forces de l'ordre et aux bénévoles qui, à l'exemple du Christ, ont soutenu les populations en difficulté, en particulier les plus faibles. «Si la relation fait partie de notre nature, alors toute fermeture aux autres pour se défendre, tout intérêt individuel, jusqu’au point de profiter du malheur d’autrui, va contre la dignité personnelle, contre la communauté: contre les droits de l'homme». Les prélats appellent à n’exclure personne, y compris de l’accès à un éventuel vaccin. Ils mentionnent aussi les réfugiés et migrants arrivant sur le sol européen: une situation qui exige de travailler ensemble et de dialoguer avec les dirigeants pour défendre la vie et la dignité de chacun, soulignent les évêques du CCEE.
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