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La pierre de l'onction, à l'entrée du Saint Sépulcre La pierre de l'onction, à l'entrée du Saint Sépulcre 

La Collecte de Terre Sainte, vitale pour les communautés locales

La collecte de Terre Sainte, reportée à cause de la pandémie, aura lieu ce dimanche 13 septembre. Cette contribution de l’Église universelle, initiée et promue par les Papes et le Saint-Siège, est vitale pour l’entretien des Lieux saints de la rédemption, ainsi que pour les activités sociales et caritatives de la Custodie franciscaine auprès des communautés locales.

Les Papes de l’Église catholique, successeurs du pêcheur de Galilée, ont toujours nourri une attention particulière pour les lieux témoins de la vie, de la Passion et résurrection du Christ mais aussi de naissance des premières communautés chrétiennes. Cet intérêt légitime ne s’est jamais démenti, malgré les vicissitudes de l’Histoire. La présence franciscaine en témoigne.

Une présence franciscaine pluriséculaire

C’est en 1327 que le sultan Malek An-Nacer accorde aux frères mineurs la garde du Saint Sépulcre; ils obtiennent également le couvent et l’église de la Nativité à Bethléem, puis, quelques années plus tard, le cénacle (acheté au souverain d’Égypte par le roi de Naples, Robert d’Anjou, qui le leur concède). En 1342, la bulle papale “Gratias agimus” du Pape Clément VII les confirme dans leur mission de «gardiens» des Lieux saints, au nom du Saint-Siège et de l’Église catholique. Mission dont les franciscains s’acquittent depuis 800 ans, jusqu’à aujourd’hui.

La collecte de Terre Sainte ou “Collecta pro Locis Sanctis”, qui se tient d’ordinaire le Vendredi Saint, représente une aide précieuse pour cet apostolat. Car si les frères mineurs veillent fidèlement sur les Lieux saints et assurent l’accueil des pèlerins, ils mènent également une mission cruciale de soutien des communautés locales. Écoles, hôpitaux, logements décents, opportunités de travail: cet apostolat se déploie sur de nombreux terrains et veut ainsi favoriser la permanence de la présence chrétienne sur la Terre du Christ.

La solidarité nécessaire de l'Église universelle

Chaque année, le Vendredi Saint, les fidèles du monde entier sont appelés à participer concrètement à cette mission primordiale pour l’Église. Dans son exhortation apostolique “Nobis in animo” (25 mars 1974), le saint Pape Paul VI, dans le sillage de ses prédécesseurs, précisait les conditions de cette initiative et insistait sur l’importance pour les chrétiens de s’y associer : «pour que la présence chrétienne bimillénaire en Palestine, depuis son origine et de manière permanente, puisse survivre et même se consolider de manière active et travailler pour les autres communautés avec lesquelles elle doit vivre, il est nécessaire que les chrétiens du monde entier se montrent généreux en apportant à l’Église de Jérusalem la charité de leurs prières, la chaleur de leur compréhension et le signe tangible de leur solidarité», écrivait-il.

 

Une solidarité plus que jamais nécessaire aujourd’hui. La crise du coronavirus -cause du report de cette quête- et les restrictions de déplacement qu’elle a induites ont porté un coup terrible à l’industrie du tourisme et des pèlerinages en Terre Sainte. Or, de nombreux chrétiens locaux vivent directement de cette industrie et se retrouvent désormais sans travail. Privée des dons et recettes générées par la venue des pèlerins, la Custodie franciscaine se retrouve également en difficulté. 

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10 septembre 2020, 12:43