Colombie: les évêques du Chocó dénoncent l’absence de l’État
Ce communiqué, intitulé «un cri pour la vie et pour la paix», intervient dans le cadre de «la semaine de la paix» qui se déroule dans le pays du 6 au 13 septembre. Les évêques du Chocó y décrivent une «situation difficile» dans leur département, en raison de «la négation systématique des droits et la violation du Droit humanitaire international».
L’épiscopat local n’en est pas à sa première dénonciation ; peu écouté voire ignoré, il promet de ne pas se décourager pour autant et de continuer à élever la voix autant qu’il sera nécessaire pour fustiger les effets produits par «l’absence de l’État» sur le territoire et ses habitants : «l’augmentation des attaques par des groupes armés et la corruption qui ralentit le développement des communautés».
Les évêques se disent solidaires des populations démunies face au recrutement de mineurs, à l’installation de mines anti-personnel, aux enlèvements, aux extorsions, aux assassinats ciblés et aux conflits fonciers. Le communiqué évoque également l’utilisation massive de glyphosate par fumigation pour détruire les champs de coca illégaux et craignent les conséquences de telles opérations pour la santé des habitants.
Ils s’engagent à accompagner les communautés locales, à leur montrer «qu’elles ne sont pas seules, que quelqu’un les écoute et les défend». Ils annoncent ainsi la reprise dès ce mois-ci des «missions de surveillance humanitaire» menées conjointement avec le Bureau des Droits de l’Homme des Nations unies, afin d’écouter, documenter et rendre visible les différentes situations d’injustice et de violations des droits des populations.
Les évêques apportent enfin leur soutien au «Pacte pour la vie et la paix», proposé par la société civile et signé ce jeudi.
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