Philippines: l’Église demande l’arrêt de la construction de centrales au charbon
C’est un cri d’alerte lancé face à une industrialisation destructrice. La note publiée par le diocèse de Lucena fait référence à trois projets: deux proposés par SMC Global Power Holdings dans la ville de Pagbilao et un autre soutenu par l’entreprise Meralco dans la ville d'Atimonan, à 200 km environ au sud-est de Manille. «Nous sommes opposés à ce type de centrales, s’insurge le clergé local, car elles sont totalement incompatibles avec la sauvegarde de notre maison commune, la protection dont nous avons désespérément besoin aujourd'hui», sans parler des «risques sanitaires pour les communautés locales» . S'adressant ensuite directement aux partisans de ces projets, l'évêque et le clergé de Lucena les exhortent à «écouter le cri de la Terre et à annuler tous leurs plans concernant la construction d'une source d'énergie sale, mortelle et coûteuse».
Cesser de recourir au charbon
«Nous appelons le gouvernement local et national et leurs agences respectives, poursuit la déclaration, à écouter la voix du peuple de Quezon et à désavouer ces projets ainsi que toute autre centrale électrique au charbon dans la province et le pays». Ils doivent plutôt «concentrer leurs efforts et leurs ressources sur le développement des sources d'énergie renouvelables» pour remplacer ces «centrales électriques obsolètes, polluantes et axées sur le profit».
Récemment, plusieurs évêques et congrégations religieuses des Philippines ont déclaré leur intention de bloquer tous leurs investissements dans les industries du charbon. «Nous croyons que le charbon, le combustible fossile le plus polluant, est à lui seul le plus grand responsable de l'urgence climatique. Il va à l'encontre de tous les enseignements de l'Église, en particulier sur la défense de la vie et de la dignité de la personne humaine et le soin de la Création de Dieu», peut-on lire dans une déclaration publiée en mai. «Aujourd'hui, soulignent les chefs religieux catholiques philippins, nous sommes confrontés à deux crises mondiales montrant les conséquences de décisions qui ne placent pas la santé de notre peuple et de la planète au premier plan. Ces deux crises sont un appel fort à la construction d'un monde meilleur».
Vatican News Service - IP
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