Le Pape a remis le pallium au nouveau Patriarche latin de Jérusalem
L’Osservatore Romano
Cette cérémonie s’est tenue en présence du père Flavio Pace, sous-secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, et, de quelques représentants du Patriarcat et de l'Ordre des frères mineurs, auquel appartient Mgr Pizzaballa, qui était responsable de la Custodie franciscaine de Terre Sainte avant de devenir administrateur apostolique du Patriarcat en 2016, et donc, désormais, Patriarche latin de Jérusalem de plein titre.
«Le pallium, qui marquera, dans les moments les plus solennels, mon nouveau ministère parmi vous nous rappelle que nous avons choisi dans le baptême de prendre sur nous le joug du Christ, le poids et la gloire de la croix, qui est l'amour donné jusqu'à la mort et au-delà», a écrit le Patriarche dans sa première salutation au peuple de son diocèse.
«Il y a quatre ans, à la fin de mon mandat de custode de la Terre Sainte, le Saint-Père a voulu me nommer administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem des Latins», rappelle-t-il dans sa lettre à ses fidèles. Puis, confie-t-il, «j'ai voulu interpréter cette nomination, qui ne cesse toujours de m'étonner et de me bouleverser, à la lumière du verbe "revenir": comme les disciples d'Emmaüs, je me suis moi aussi senti invité à retourner à Jérusalem pour reprendre le voyage, retrouver la communauté, intensifier mon engagement. Et quand j'ai pensé que mon mandat à Jérusalem était terminé, j'ai reçu une nouvelle invitation du Pape François qui veut que je sois patriarche. On m'a donc demandé cette fois-ci de "rester". C'est le verbe de la patience mûre, de l'attente vigilante, de la fidélité quotidienne et sérieuse, non pas sentimentale et passagère», explique Mgr Pizzaballa dans ce message.
«Nous sommes affligés par des problèmes anciens et nouveaux: une politique à courte vue, incapable de vision et de courage, une vie sociale de plus en plus fragmentée et divisée, une économie qui nous appauvrit de plus en plus, et enfin cette pandémie, avec l'imposition de rythmes lents contraires à la vie à laquelle nous étions habitués», s’attriste-t-il, avant de se pencher sur les défis spécifiques des communautés chrétiennes. «Je pense aussi à nos écoles en difficulté toujours plus grande, à nos communautés ecclésiales parfois si fragiles, bref aux nombreux problèmes en nous et en dehors de nous, que nous connaissons déjà. Tout cela nous enseigne douloureusement mais, je l'espère, efficacement, que les pas et les rythmes de l'homme doivent être différents, s'il veut se sauver et sauver le monde», conclut-il.
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