En Pologne, le soulagement des évêques après une décision sur l’IVG
Les évêques polonais se sont réjouis à la suite de cette annonce : «Par cette décision, il est confirmé que le concept de "vie qui ne vaut pas la peine d'être vécue" est en contradiction flagrante avec le principe d'un État démocratique régi par le droit. La vie de chaque être humain, de la conception à la mort naturelle, a la même valeur pour Dieu et devrait être protégée de la même manière par l'État», a déclaré jeudi 22 octobre le président de la Conférence épiscopale polonaise (Cep), Mgr Stanisław Gadecki.
Rappelant les paroles de saint Jean-Paul II, qui disait qu'«une démocratie et la bonté d'une société» se mesurent à l'aune de leur attitude envers les plus faibles, le prélat a fait remarquer que «toute personne de bonne conscience se rend compte de la barbarie sans précédent que représente le fait de refuser à une personne le droit à la vie, notamment en raison de ses maladies.» Mgr Gadecki a ensuite rappelé le devoir de ne pas oublier les enfants concernés ainsi que leurs familles qui, a-t-il dit, doivent «être entourés d'une gentillesse particulière et d'une réelle attention de la part de l'État, de la société et de l'Église».
IVG en cas de viol ou danger pour la femme
Conformément aux souhaits du parti au pouvoir, Droit et Justice (PiS), le jugement restreindra le droit à l'avortement uniquement aux cas de danger de mort pour la femme enceinte et de grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
Selon les données officielles, la Pologne, pays de 38 millions d'habitants, a enregistré en 2019 environ 1 100 cas d'IVG, dont l'écrasante majorité était autorisée à cause d'une malformation irréversible du fœtus. Selon des ONG, le nombre d'IVG pratiquées clandestinement en Pologne ou dans des cliniques étrangères pourrait atteindre près de 200 000 par an.
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