En Belgique, une Toussaint solidaire malgré la pandémie
Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Ce week-end des millions de catholiques célèbreront la fête de la Toussaint puis la commémoration des défunts lundi 2 novembre, un moment qui prend un sens très particulier en cette année de pandémie mondiale. Si dans de nombreux pays des dispositions ont été prises pour que les cérémonies se déroulent dans le respect des mesures sanitaires, la réalité est difficile en Belgique, l’un des pays les plus touchés en Europe par l’épidémie de Covid.
Le 27 octobre dernier, les évêques belges ont écrit une lettre aux fidèles pour leur rappeler l’importance du respect des mesures de protection, mais surtout pour les soutenir dans cette période difficile. «Nous commémorerons nos défunts bien-aimés avec une photo, une bougie, une fleur ou une prière» soulignent les évêques alors que de nombreuses églises resteront fermées aux célébrations. «Nos défunts sont enfouis dans notre cœur et dans l’amour de Dieu» écrivent encore les évêques.
«Personne n’est à l’abri du virus»
Dans leur lettre, les évêques de Belgique rappellent aussi la nécessité de rester prudent alors que le virus circule de manière préoccupante dans le pays. « Nous sommes tous solidairement responsables les uns des autres» notent-ils. Dans cette période difficile, l’Église belge invite aussi à multiplier les gestes de solidarité envers les plus vulnérables, suggérant que des bénévoles pourraient aider les professionnels du milieu médical, et invitant les paroisses à collaborer avec des associations d’aide aux plus pauvres. «Un petit geste peut faire toute la différence!»
Un message d’espérance dans les ténèbres
En ce week-end de la Toussaint, les évêques belges invitent aussi à redécouvrir l’espérance en ces temps d’épreuve, sanitaire mais aussi économique et sociale. «Comme chrétiens, nous croyons au pouvoir de la prière, soulignent-ils. Nous nous tournons particulièrement vers Dieu source de toute vie et de tout amour, en ce moment difficile».
«Comme nous, les premiers chrétiens ont vécu l’épreuve. C’est dans l’épreuve qu’ils se sont concentrés sur le mystère de Jésus ; et ils ont découvert que la croix de Jésus avait une forme d’ancre, l’ancre qui assure la stabilité d’un bateau et qui donne l’espérance aux passagers»peut-on encore lire à la fin de cette lettre.
Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles revient sur le sens de ce texte aux fidèles, et invite à vivre cette Toussaint en cultivant l’espérance, tout en se délivrant de la peur.
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