Immigration clandestine: préoccupation des évêques ouest-africains
Vatican News
«Nous sommes profondément préoccupés par la résurgence du phénomène de l’immigration clandestine dans certains de nos pays, en particulier chez les jeunes» ont déclaré cette semaine les évêques du Sénégal, de Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau en Afrique de l’Ouest, lors de leur assemblée plénière. Selon l’agence Aci Afrique, les prélats ont affiché leur solidarité avec les familles «qui pleurent la perte de leurs proches», disparus dans leur tentative de rejoindre pour la plupart, l’Europe.
Les exemples de drames se multiplient : en octobre, 140 personnes ont fait naufrage au large des côtes sénégalaises alors qu’elles tentaient de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries. Seul une cinquantaine de passagers ont été sauvés dans ce qui est considéré comme le naufrage le plus meurtrier en 2020 par l’Organisation internationale des migrations de l’ONU. Fin octobre, 295 Sénégalais partis eux-aussi pour les Canaries eurent plus de chance et furent sauvés par les secours mauritaniens.
S’occuper des jeunes et de la sécurité
Si le gouvernement sénégalais a annoncé le 30 octobre un renforcement des contrôles côtiers pour lutter contre l’immigration clandestine, les évêques dénoncent le manque «d’assistance adéquate pour les jeunes Africains», et se plaignent du fait que «la situation reste très critique pour beaucoup de gens» malgré «les efforts faits sporadiquement pour améliorer leurs conditions sociale et économique».
«Nous invitons nos gouvernements respectifs - écrivent les évêques - à poursuivre les initiatives qui apportent des solutions satisfaisantes aux problèmes des jeunes». Ils appellent aussi à s'occuper de la question de la sécurité nationale. «Il y a une augmentation progressive de diverses formes de violence parfois due à des idéologies qui soutiennent l'exclusion et l'intolérance basées sur la religion, l'origine, la culture, l'ethnicité ou l'affiliation politique», dénoncent-ils. D'où l'invitation faite aux gens d'être «plus tolérants et plus ouverts au dialogue». «Nous appelons les autorités à être vigilantes et à promouvoir la justice, l'équité, la paix et la cohésion sociale» poursuivent-ils.
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