26 décembre, journée de prière en Allemagne pour les chrétiens d’Orient
L’Église catholique d’Allemagne au chevet des chrétiens opprimés du Moyen-Orient. Une journée de prière va leur être dédié au lendemain de Noël, le 26 décembre, apprend-t-on sur le site internet de l’épiscopat. Les évêques allemands tenait une session de réflexion sur la question ce mercredi 25 novembre, faisant intervenir quelques-uns de leurs homologues de Syrie et d'Irak.
«La situation des chrétiens reste préoccupante tant en Syrie qu'en Irak. En effet, même après la victoire militaire sur le groupe État islamique, les fidèles sont toujours exposés à de nombreux dangers et persécutions. La terreur islamiste a déstabilisé la région de manière spectaculaire et durable. La violence brutale a forcé de nombreux chrétiens à fuir, mais au moins une minorité continue d'exister. Au milieu des tensions ethniques, religieuses et politiques, elle a dû relever le grand défi de trouver sa place dans une Syrie détruite par la guerre civile, et dans un Irak marqué par une instabilité permanente», a introduit Mgr Ludwig Schick, archevêque de Bamberg (nord de la Bavière).
Maintenir la présence pluriséculaire au Moyen-Orient
Se référant à ses récentes visites dans les deux pays, Mgr Schick a ainsi été impressionné par le courage et la résistance de l'Église locale et de ses fidèles: selon le prélat, une partie de l'essence du christianisme n'est pas de se replier sur soi-même, mais d'aider tous les gens dans leurs besoins matériels et spirituels, de répandre l'espérance et la confiance: «Bien que les atrocités commises par les islamistes aient traumatisé et choqué de nombreux chrétiens de manière durable, l'Église en Syrie et en Irak est convaincue de l'importance de son existence pluriséculaire au Moyen-Orient. Elle est consciente de son appel à aider toutes les personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse, au service de la charité chrétienne».
Lors de la journée de travaux de l’épiscopat, Mgr Antoine Audo sj, évêque catholique chaldéen d'Alep, y a décrit l'avenir incertain et la vulnérabilité des chrétiens en Syrie de la manière suivante: «Comme tous les Syriens, nous sommes actuellement touchés par une grande pauvreté générale et n'avons aucune perspective claire pour notre avenir. De plus, en tant que minorité dans le pays, nous, les chrétiens, nous nous sentons faibles et impuissants dans notre vie quotidienne et par rapport à l'avenir».
Les sacrifices de l’émigration irakienne
Quant à l’Irak, l'archevêque de Kirkouk et Souleimaniye, Mgr Yousif Thomas Mirkis op, a souligné que le séjour des chrétiens en Irak dépendait de nombreux facteurs : «Ils se sentent déchirés par rapport aux autres membres de leur famille qui ont déjà quitté le pays, oubliant les sacrifices qu'ils doivent faire [dans l'émigration]. D'autre part, il devient de plus en plus difficile de trouver des arguments pour les encourager à rester en Irak. Il ne suffit pas de rester, nous devons tous aider et être ici avec notre cœur et notre esprit pour travailler avec les autres communautés à la reconstruction». Mgr Mirkis a aussi rappelé le rôle important des chrétiens en tant que lien entre les cultures: au service de l'éducation et de la santé, ils ont accompli un travail remarquable par l'intermédiaire de leurs écoles, de leurs hôpitaux et de leurs cliniques externes, a-t-il loué devant l’assemblée ecclésiale allemande.
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