Covid-19 au Royaume-Uni: les responsables religieux s’opposent à la suspension des cultes
Vatican News
Le président de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles, le cardinal Vincent Nichols, s'est joint aux chefs religieux britanniques pour écrire au Premier ministre Boris Johnson, déclarant qu'il n'y a «aucune justification scientifique à la suspension massive du culte public» en raison de la pandémie de coronavirus.
Le culte public est sécurisé
Dans une lettre, les représentants des religions déclarent: «Nous désapprouvons fermement la décision de suspendre le culte public pendant cette période». Ils soulignent également «la contribution apportée par les communautés religieuses du Royaume-Uni dans la réponse à la pandémie».
La lettre indique que «le culte public est sécurisé» et que, au cours des six derniers mois, les communautés religieuses ont «collaboré étroitement avec les ministres et les fonctionnaires pour assurer la sécurité des personnes». Les chefs religieux notent que pendant la première période de restrictions, ils ont cessé de pratiquer leur culte public dans des bâtiments et sont passés à une approche en ligne.
L'engagement social des communautés
Ils soulignent également qu'ils ont «fourni d'importantes ressources pour soutenir nos communautés et notre nation, depuis le soutien pratique comme les banques alimentaires et le bénévolat, jusqu'à la promotion de la cohésion sociale, de la santé mentale et de l'adaptation au cours de ces mois».
La lettre souligne que «le culte commun est constitutif de notre identité, et essentiel pour notre compréhension de nous-mêmes. Sans la communauté de culte, notre action et notre soutien social ne peuvent être dynamisés et soutenus indéfiniment.»
Le culte en commun, un outil indispensable pour la santé et le bien-être
Le texte le martèle: «Le culte commun est également nécessaire pour soutenir la santé et le bien-être des membres des communautés religieuses qui s'occupent des autres, qu'ils soient rémunérés ou bénévoles».
«Les avantages pour la santé de la participation à un culte sont bien connus, et le fardeau de la mauvaise santé psychologique et physique résultant de l'isolement et de la pandémie est de mieux en mieux compris. C'est particulièrement vrai pour les Noirs, les Asiatiques et les minorités ethniques. L'étude de "Public Health England" a montré que les communautés religieuses ont constitué un lien important pour les Noirs, les Asiatiques et les minorités ethniques durant cette période», peut-on lire dans la lettre.
En outre, elle indique que «c'est un phénomène bien connu et bien étudié que les gens se tournent vers les communautés religieuses pour faire face aux traumatismes et au chagrin».
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