Journée des pauvres: l’Église gréco-catholique d’Ukraine lance une campagne de solidarité
«Nous voulons être de plus en plus une Eglise en sortie pour servir: c'est notre programme, notre rêve, ce qui nous guide. Nous devons servir avant tout nos proches qui ne reçoivent pas d'attention, de soutien et de réconfort». Ce sont par ces mots que les évêques gréco-catholiques ukrainiens ont invité tous les fidèles du pays à participer à la nouvelle campagne de charité «Donne à manger aux pauvres» destinée en particulier aux personnes qui souffrent des conséquences de la pandémie de Covid-19. L'initiative, coordonnée par le Département des services sociaux du patriarcat, sera lancée le 15 novembre pour coïncider avec la Journée mondiale des pauvres. Elle est le résultat de la dernière réunion du Synode des évêques ukrainiens gréco-catholiques (UGCC).
Dans un message pastoral intitulé «Il ne vous restera qu'une seule chose : ce que vous avez donné aux pauvres», le Synode rappelle que l'Église gréco-catholique ukrainienne a une longue tradition de solidarité, particulièrement évidente dans les moments d'épreuve : «Les cœurs des Ukrainiens du monde libre ont ressenti la douleur et l'oppression que les gréco-catholiques ont subies sous le régime communiste dans leur patrie. De la diaspora, des prières incessantes ont été élevées pour les frères et sœurs persécutés dans la foi et une main miséricordieuse et généreuse de solidarité leur a été tendue même après que notre Église a quitté les catacombes», écrivent-ils. Une solidarité à laquelle l'Église en Ukraine rend aujourd'hui la pareille en envoyant ses prêtres dans les communautés de la diaspora.
Et c'est sur cette précieuse expérience de solidarité et de soutien mutuel que l'Église ukrainienne doit construire son présent et son avenir, soulignent les évêques. De là, l'invitation à «servir continuellement les nécessiteux», qui sont de plus en plus nombreux en Ukraine. En cause: de mauvais choix économiques qui ont appauvri la population, affligée en outre par la guerre à l'Est du pays et maintenant par la pandémie de coronavirus. «Aucun d'entre nous n'est si pauvre qu'il ne puisse rien partager avec les autres. Seule la dureté du cœur peut nous en empêcher», concluent les évêques.
Vatican News Service - LZ
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