Un nouvel archevêque à Naples, Mgr Domenico Battaglia
C’est une page qui se tourne dans la cité parthénopéenne. Ce 12 décembre 2020, le Saint-Père a accepté la démission du cardinal Crescenzio Sepe, âgé de 77 ans, qui en était l’archevêque métropolitain depuis mai 2006. En même temps que la nouvelle était publiée dans le bulletin de la Salle de presse du Saint-Siège, le cardinal en faisait lui aussi l’annonce depuis le Palais de l’archevêché de Naples, en présence de journalistes et de membres de la Curie archidiocésaine.
Mgr Domenico Battaglia, jusqu'à présent évêque du diocèse de Cerreto Sannita-Telese-Sant’Agata de’ Goti – suffragant de l’archidiocèse de Bénévent et appartenant à la région ecclésiastique de Campanie, dont fait aussi partie l’archidiocèse de Naples – va donc lui succéder.
Venu de la pointe sud de l'Italie
Calabrais de naissance, Mgr Domenico Battaglia est né à Satriano le 20 janvier 1963, et a effectué ses études de philosophie-théologie au Séminaire régional pontifical San Pio X de Catanzaro. Ordonné prêtre le 6 février 1988, il est, de 1989 à 1992, recteur d’un séminaire de Catanzaro et membre de la commission diocésaine Justice et Paix. Jusqu’en 1999, il remplit différentes missions dans l'archidiocèse de Catanzaro Squillace en tant que curé, directeur du bureau diocésain pour la coopération missionnaire entre les Églises, prêtre collaborateur au sanctuaire Santa Maria delle Grazie à Torre di Ruggiero, collaborateur paroissial à Montepaone Lido et administrateur de la paroisse Santa Maria di Altavilla à Satriano. À partir de 2008, il est chanoine du chapitre de la cathédrale de Catanzaro, jusqu'en 2016. Le 24 juin de cette année-là, le Pape François le nomme évêque de Cerreto Sannita-Telese-Sant’Agata de’ Goti. Son ordination épiscopale a lieu le 3 septembre et son installation le 2 octobre 2016. Il choisit pour devise épiscopale les paroles de Jésus adressée à l’aveugle Bartimée: “Courage, lève-toi, il t'appelle !” (Mc 10, 49).
Attention envers les exclus
Mgr Battaglia montre une attention particulière pour les plus pauvres et les marginaux: il œuvre en effet aux côtés des toxicomanes, de 1992 à 2016, en tant que responsable du “Centre Calabrais de solidarité”, une structure liée aux Communautés Thérapeutiques (FICT) de Don Mario Picchi dont il est le président national de 2006 à 2015. De 2000 à 2006, Mgr Battaglia est également vice-président de la Fondation Béthanie de Catanzaro (œuvre diocésaine de charité). Il a consacré quelques passages de sa lettre pastorale d'avril dernier aux plus fragiles, en réfléchissant aux effets de la pandémie, parlant d’une «fragilité retrouvée» et de «l'incohérence de ce que nous pensions avoir trouvé la clé de la solution à tous nos problèmes». Comme le rapporte le quotidien Avvenire, il dénonce «un capitalisme sauvage, qui n'a pensé qu'aux profits, a provoqué des guerres pour vendre des armes, a laissé les pauvres mourir dans l'indifférence, a rejeté les plus désespérés en quête de pain, a érigé des murs contre eux et a armé les navires des garde-côtes, a criminalisé leurs sauveteurs, a fait écrire des éditoriaux, jour après jour, contre ceux qui les défendaient (dont le Pape François), a prêché une haine continuelle contre le "différent", a revendiqué des hommes forts, comme étant les seuls à pouvoir sauver les nations». «Certains hommes forts sont effectivement venus, mais l'humanité n'a pas été sauvée. Au contraire, elle a plongé dans l'insécurité», relevait-il.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici