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Frère Martin Cosgrove célébrant la messe dans une Église vide le 31 mars dernier à Dublin. Frère Martin Cosgrove célébrant la messe dans une Église vide le 31 mars dernier à Dublin. 

Irlande : «un avenir plus juste et plus heureux» est possible

Pour le Primat de l’Église catholique d’Irlande, Mgr Eamon Martin, le plus beau souvenir de l’année 2020 sera sans doute l’amour dont ont fait preuve tant de personnes à l’égard de leur prochain, leur permettant de surmonter l’isolement et le désespoir.

La pandémie de coronavirus en 2020 nous a appris qu'un «avenir plus juste, plus sûr et plus heureux pour tous» est possible. Le Primat de l'Eglise catholique d'Irlande a manifesté son optimisme pour la nouvelle année lors de la messe qu’il présidait en la solennité de Marie, Mère de Dieu. L'archevêque d'Armagh a invité les fidèles à se demander ce que le Seigneur voulait dire avec cette crise sanitaire, reprenant les réflexions du Pape dans son message pour la 54e Journée mondiale de la Paix consacrée cette année au thème de la culture de l'attention comme chemin vers la paix.

«La pandémie nous a appris l'importance de prendre soin les uns des autres et de la création, pour construire une société fondée sur des relations de fraternité» y affirmait en substance le Pape François.  Et ceci est, pour Mgr Eamon Martin, l'héritage positif de la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19.

«Le plus beau souvenir que je garderai de 2020 est la façon dont le pouvoir de l'amour et des soins a pu surmonter l'isolement, la solitude, la souffrance, le désespoir et la négativité», a-t-il déclaré, mettant l’accent en particulier sur «les œuvres de miséricorde extraordinaires» réalisées par «les voisins, les bénévoles, les médecins, les infirmières, les aumôniers et autres soignants, ainsi que les enseignants, les commerçants, les prêtres et les religieux et tant d'autres qui ont travaillé pour maintenir les services essentiels ouverts». Il voit dans leur travail «des expressions concrètes de la compassion, de l'amour et de l'espoir du Christ qui ont résonné dans nos communautés et dans le monde».

Travailler à la compréhension mutuelle, cent ans après la Partition

Mgr Martin fait sien les quatre principes indiqués par François comme une «boussole» pour construire «un avenir plus humain»: l'engagement à promouvoir la dignité de toute personne humaine ; la solidarité avec les pauvres et les vulnérables ; la poursuite du bien commun et la protection de la création. Cette culture du soin à laquelle invite le Pape «nous encouragera à continuer à faire des sacrifices, à porter des masques, à annuler des projets et des célébrations quand cela est nécessaire pour protéger la vie et maintenir la distance sociale pour le bien commun».

Enfin, le Primat d’Irlande espère que soit relevé dans ce même esprit le défi que représente le Brexit pour la République d'Irlande et pour l'Irlande du Nord cette année, qui coïncide avec le centenaire de leur séparation lors de la Partition de 1921. «Raison de plus pour nous engager à prendre soin les uns des autres, à développer une plus grande compréhension mutuelle et à construire cette culture de soin, de tendresse et de compassion qui sera notre boussole sûre et notre guide sur le chemin de la paix», a-t-il lancé.

Vatican News Service - LZ

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04 janvier 2021, 10:44