Spiritus Domini: les supérieures générales remercient le Pape
«Nous exprimons nos remerciements au Pape François pour le Motu Proprio Spiritus Domini, et à tous ceux, à toutes celles qui ont contribué à l’étude et à la recherche pour ce nouveau pas qui voit la participation ministérielle des femmes dans l’Eglise», loue d’emblée l’Union internationale des supérieures générales dans un communiqué paru mercredi 13 janvier 2021.
Dynamisme de l’Église et de l’Esprit Saint
Pour les religieuses, la décision que puissent être institués comme Lecteurs ou Acolytes non seulement des hommes mais aussi des femmes, est «un signe et une réponse au “dynamisme qui caractérise la nature de l’Eglise”, dynamisme qui est propre à l’Esprit Saint qui interpelle constamment l’Eglise dans l’obéissance à la Révélation et à la réalité», assurent-elles.
En effet, ce document remis le jour de la Solennité du Baptême du Seigneur rappelle que c’est à partir des fonts baptismaux et ensuite de l’onction chrismale, que «nous tous et toutes, hommes et femmes baptisés, sommes rendus participants de la vie et de la mission du Christ et nous sommes rendus capables du service à la communauté».
«Nous sommes ordonnés les uns aux autres»
«Pouvoir contribuer à la mission de l’Eglise, en partageant les ministères, aidera à comprendre, que dans cette mission “nous sommes ordonnés les uns aux autres”, ministres ordonnés et non ordonnés, hommes et femmes, dans une relation réciproque». Cela renforce le témoignage évangélique de la communion, estime l’Union internationale des supérieures générales, qui qualifie ce Motu Proprio de «confirmation du chemin de l’Eglise en reconnaissant le service “de tant de femmes qui ont pris soin et prennent soin du service de la Parole et de l’autel”».
Par ce Motu proprio Spiritus Domini le Pape modifie le Code de Droit canon en institutionnalisant ce qui existait déjà dans la pratique: l’accès des femmes laïques au service de la Parole et de l’autel.
L’officialisation d’une pratique
Jusqu'à présent, tout cela s'est fait sans véritable mandat institutionnel, par dérogation à ce qui avait été établi par saint Paul VI, qui, en 1972, tout en abolissant les "ordres mineurs", avait décidé de maintenir théoriquement réservé aux hommes l'accès à ces ministères, parce qu'il les considérait comme préparatoires à un éventuel accès aux saints ordres. Aujourd'hui, le Pape François, dans le sillage du discernement qui s'est dégagé des derniers synodes des évêques, a voulu rendre officielle et institutionnelle cette présence féminine près de l'autel.
François, dans une lettre au cardinal Ladaria, rappelle les paroles de Saint Jean-Paul II selon lesquelles «en ce qui concerne les ministères ordonnés, l'Église n'a en aucune façon la faculté de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes», tout en ajoutant que «pour les ministères non ordonnés, il est possible, et aujourd'hui cela semble opportun, de surmonter cette réserve».
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