Un Noël particulier pour les chrétiens de tradition orthodoxe
À Bethléem, en Cisjordanie, les célébrations ont commencé dès hier avec l’entrée solennelle des chefs des principales Églises orthodoxes de Terre Sainte – grecque, syriaque et copte. La place de la Mangeoire, sise devant la basilique de la Nativité, était parsemée de chrétiens locaux ; encore une fois, l’absence de touristes, d’ordinaire nombreux à cette période mais interdits de territoire par les Israéliens, s’est faite sentir. Malgré la crise sanitaire, les autorités palestiniennes ont maintenu les festivités qui se tiennent toutefois en forme restreinte et virtuelle, pour éviter les rassemblements.
Message du patriarche russe Kirill
Ces modalités devraient prévaloir dans tous les pays de tradition orthodoxe, notamment la Russie. «Aujourd'hui, alors que les peuples de la terre endurent l'épreuve ardue d'une nouvelle maladie, alors que les cœurs des gens sont submergés par la peur et l'anxiété pour l'avenir, il est particulièrement important que nous renforcions notre prière collective et individuelle et que nous offrions au Seigneur le travail assidu des bonnes œuvres. Beaucoup de nos frères et sœurs, en raison de la pandémie dévastatrice, n'ont plus la possibilité de visiter les églises. Élevons nos prières vers le Seigneur miséricordieux pour qu'il renouvelle leur force corporelle et spirituelle, accorde le rétablissement le plus rapide possible à ceux qui sont malades et envoie son aide aux médecins et à tous les travailleurs médicaux qui, avec abnégation, font tout ce qu'ils peuvent pour la santé et la vie des gens», écrit dans un message Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies.
«Rappelons qu'aucun problème n'est jamais capable de briser l'esprit humain si nous conservons notre foi vivante et plaçons notre espérance en Dieu pour toutes choses. Acceptons donc sans murmurer les afflictions qui nous sont arrivées, car “si je mets ma confiance en Lui, Il sera ma sanctification: car Dieu est avec nous” (Office des Grandes Complies), comme le chante l'Église du Christ en ces jours saints de la Nativité. Prions pour que l'humble grotte de notre vie soit illuminée par la lumière incorruptible de la divinité, afin que nos cœurs contrits et humbles, comme la crèche de Bethléem, acceptent avec révérence le Sauveur qui est venu dans le monde», conclut-il.
Épiphanie
Pour Mgr Sviatoslav Shevchuk, chef de l’Église gréco-catholique d’Ukraine, Noël doit plus que jamais être vécue comme la fête de l’espérance : «j'espère que le monde redécouvrira que nous faisons tous partie de la même nature humaine qui souffre et se réjouit ensemble. Une nature humaine qui partage les peines et les espoirs. Nous faisons tous partie de la même famille humaine qui, dans ce même contexte, a été notre “hôpital de campagne”, une famille humaine qui est aussi, disons, la maison de l'Église du Christ», affirme-t-il au micro de la section italophone de Radio Vatican-Vatican News.
Hier 6 janvier, plusieurs pays orthodoxes célébraient l’Épiphanie (ou Théophanie), la fête de la «manifestation de Dieu». Il est coutume à cette occasion que l’évêque du lieu jette une croix dans la mer ou dans un lac et que les jeunes gens, défiant les températures glaciales, y plongent pour la ramener. En Bulgarie et en Roumanie, ce rituel plutôt extrême a été observé en dépit des restrictions en vigueur.
Cela n’a pas été le cas en Grèce, même si les fidèles ont pu participer aux célébrations malgré le confinement strict imposé au pays depuis le 7 novembre.
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