Philippines: un prêtre abattu à Mindanao
Selon les informations récoltées par l’agence Fides, le père René Bayang Regalado rentrait au séminaire saint Jean XXIII près de Malaybalay, une ville de la grande île de Mindanao (sud des Philippines), lorsqu'il a été arrêté dans sa voiture sur une route isolée et tué par des hommes armés. Ce sont les prêtres du séminaire qui ont appelé la police en signalant qu'ils avaient entendu des coups de feu. Les enquêteurs ont retrouvé le corps du prêtre tué de «plusieurs balles dans la tête», le bras gauche attaché avec une ficelle. Une autopsie est prévue.
«Toute la communauté diocésaine de Malaybalay, le clergé, les fidèles consacrés et laïcs, en particulier la famille Regalado de la paroisse de San Jose in Sinayawan sont profondément blessés et attristés par la nouvelle du passage prématuré à la vie éternelle d'un prêtre courageux» peut-on lire dans une note du diocèse. Les fidèles sont invités à prier pour la famille du prêtre et pour l’identification rapide de ses assassins.
Un prêtre connu pour son engagement auprès des paysans
Le père Regalado a été ordonné prêtre en 2007, après avoir terminé sa formation au séminaire saint Jean XXIII ainsi que ses études de théologie. Il était connu sous le nom de “Paring Bukidnon” (“le prêtre des montagnes”), car il se rendait souvent dans des communautés isolées, «défendant les questions liées à la vie et aux urgences des agriculteurs». Cet engagement social lui avait d’ailleurs valu des menaces de mort. Son assassinat pourrait bien y être lié.
Le père Regalado est le quatrième prêtre catholique à être tué aux Philippines depuis décembre 2017. Le 10 juin 2018, deux hommes armés avaient tiré sur le père Richmond Nilo dans la chapelle de Nuestra Señora de la Nieve à Saragosse, dans la province de Nueva Ecija, à une centaine de kilomètres au nord de Manille. Le 29 avril dernier, le père Mark Ventura, 37 ans, avait été abattu après avoir célébré la messe dans la province de Cagayan, dans le nord du pays, tandis que le 4 décembre, le père Marcelito Paez, 72 ans, avait été victime d'une attaque dans la ville de Jaen, dans la province de Nueva Ecija, après avoir œuvré à la libération d'un prisonnier politique.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici